Dans un avis daté du 13 octobre, Agrifoods, propriétaire à parts égales d'Aliments Ultima avec Agropur, a annoncé à ses actionnaires «qu'il a été confirmé que la licence ne sera pas renouvelée au-delà de la date d'expiration de septembre 2013», lit-on dans le document obtenu par La Voix de l'Est.

Cela mettra un terme à un contrat qui a cours depuis 1971.

Cette décision a des conséquences importantes pour Aliments Ultima. Yoplait est son plus important client. L'an dernier, l'entreprise a produit près de 100 millions de kilos de yogourt pour Yoplait.

Les dirigeants d'Agropur et de Agrifoods, une coopérative de producteurs laitiers de l'Alberta, de la Colombie-Britannique et de la Saskatchewan, mettront en branle leur plan B: la production de leur propre marque de yogourt et de produits dérivés destinés au marché canadien.

La compagnie Yoplait a été informée de cette décision, apprend-on dans l'avis aux actionnaires rédigé en anglais. «En prenant cette décision, Ultima, Agrifoods et Agropur ont tenu compte des nombreux défis qui les attendent en lançant une nouvelle marque et en rivalisant avec Yoplait et General Mills ainsi qu'avec les autres compagnies existantes dans le marché canadien du yogourt. Toutefois, Agrifoods et Agropur croient fermement que c'est la meilleure avenue pour les coopératives et leurs membres et s'engagent pour le succès à long terme de ce nouveau projet.»

Lancer une nouvelle marque pourrait avoir des conséquences sur les dividendes que verse Aliments Ultima aux actionnaires des deux coopératives, signale le conseil d'administration de Agrifoods. «Il est peu probable qu'Ultima paiera des dividendes à Agrifoods et Agropur au cours des prochaines années pendant qu'elle développe la marque et cela va vraisemblablement avoir un impact sur le montant des dividendes, s'il y en a, déclarés et payés par Agrifoods sur ses parts d'investissement durant cette période. (...) Toutefois, il y a un risque associé avec ce type d'action et il est impossible de prédire si Ultima va demeurer rentable et quand elle retrouvera son présent niveau de rentabilité.»

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