La marche du temps, comme a été baptisé ce projet, est en fait un échange culturel et artistique entre la France et le Québec. Tout ça a été réalisé à l'invitation de la Conférence régionale des élus Montérégie-Est, dans le cadre du Fonds franco-québécois pour la coopération décentralisée.
«Le mouvement d'éloge de la lenteur existe depuis longtemps, mais nous l'avons adapté de façon plus urbaine, indique Martin Morissette. Avec le son, les images, on a donné une poésie supplémentaire à tout ça. Il y avait quelque chose de méditatif là-dedans. C'est comme un pied de nez au rythme de la rue. Les gens ne sont pas habitués de se retenir. Mais on n'a pas poussé la philosophie à l'extrême, non plus. J'ai été ravi d'observer comment les gens réagissent à la musique, aux projections, à tout ce qui se passe. C'était un beau laboratoire. Mais jusqu'à la journée de l'activité, on avait encore des idées de choses qu'on pouvait faire et ajouter. Et après la soirée, j'ai encore 10 fois plus d'idées pour la prochaine fois.»
Car dans le cadre de l'échange France-Québec, les artistes reproduiront le même événement à La Rochelle en France en avril prochain. «On a sept ou huit mois pour élaborer plus de pistes, précise M. Morissette. Il va y avoir plus de projections, plus de lumière. On veut ajouter des danseurs de tango dans la foule, car à Sutton, nous n'avons mis que de la musique de tango. Il devrait y avoir plus de monde aussi, parce que La Rochelle, c'est une ville plus populeuse que Sutton.»
M. Polack était pour sa part très heureux de son expérience en sol québécois.
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