Apportez votre vin: peu d'avantages pour le resto

Nicole Ducharme songe à instaurer un «droit de bouchon» dans son restaurant.

Malgré les coûts élevés qu'ils doivent absorber, les restaurateurs qui servent de l'alcool y trouvent leur compte et leur profit. Pourquoi, alors, certains offrent-ils aux clients d'apporter leur vin?


«Honnêtement, il n'y a aucun avantage, confie sans détour Nicole Ducharme, copropriétaire de La Closerie des lilas à Granby. On a déjà songé à changer notre formule, mais on s'est ravisés, car ça attire les gens. C'est un plus pour notre clientèle.»

Et comment est-elle, cette clientèle? La restauratrice la scinde en trois catégories bien distinctes: ceux qui fréquentent son resto pour les plats offerts, ceux qui ne veulent pas payer trop cher leur vin et les connaisseurs qui aiment avoir le choix de ce qu'ils boiront en fonction de leurs goûts précis.



La Closerie propose aux gens de boire leur propre alcool depuis son ouverture, il y a 30 ans. Mme Ducharme et son conjoint (et chef) François Renaud se voyaient bien mal abandonner le concept d'origine, même si «monétairement, ça ne vaut pas son pesant d'or», insiste-t-elle.

Pour couvrir les frais occasionnés par l'ouverture et le service du vin - dont il ne tire aucun revenu direct - le couple songe d'ailleurs à instaurer un «droit de bouchon», comme le font de plus en plus de restaurants «apportez votre vin».

«À Montréal, beaucoup de restos ont un droit de bouchon d'environ 5 $ par bouteille. Ça permet de payer l'eau, les verres, le plongeur, etc.», explique la femme d'affaires, en rappelant qu'elle doit quand même s'acquitter d'un permis annuel de 2000 $ pour offrir ce type de formule.

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