Au cours de leur séjour de trois semaines, des producteurs laitiers du Burkina Faso suivent des cours et accompagnent des producteurs d'ici dans le but d'optimiser leur production à leur retour dans leur pays. Une expérience riche pour les producteurs qui les accueillent. Ils ont parfois l'impression de voyager tout en restant chez eux. Car même si les Burkinabés et les Québécois effectuent le même boulot, leur réalité est fort différente.
Céline Vermette et Benoît Labrecque, de la ferme Breclene à Saint-Valérien, ont accueilli pendant une semaine un stagiaire, Oumarou Sawadogo. Ils ont pris la décision avec leurs quatre enfants. «L'UPA DI voulait une ferme où les animaux vont à l'extérieur. On a été appelés. On a réfléchi. On voulait que nos enfants soient d'accord», précise Céline Vermette. Ce qui n'a pas posé problème. Au contraire, les enfants avaient très hâte que leur visiteur arrive. Les parents étaient aussi intéressés par l'expérience. «La curiosité de savoir ce qui se passe là-bas: la culture, le climat, tout est tellement différent!», observe Benoît Labrecque.
L'expérience permet de s'ouvrir sur le monde, estime-t-il. «On s'aperçoit que la planète Terre est un petit village, mais ce n'est pas la même réalité partout», dit-il.
«Nous, de l'eau, on en a tellement! On draine pour faire sortir l'eau des champs», cite-t-il en exemple. Là-bas, les agriculteurs prient pour qu'il pleuve et redoutent les sécheresses, indique M. Sawadogo.
«On n'a pas de granges. On n'a pas les moyens», ajoute-t-il. Les animaux restent dehors 12 mois par année, aussi bien pendant la saison sèche que pendant celle des pluies, qui dure quatre mois. Les points d'eau pour nourrir les animaux sont difficilement accessibles. «On doit amener les vaches au barrage à 5 ou 10 km plus loin pour les faire boire», dit-il.
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