L'école comme un vaste terrain de jeu

Le petit Édouard Laprade, 5 ans, commencera sa scolarité à l'école Saint-Joseph de Granby.

En ce jour de rentrée, de nombreux enfants iront à l'école pour la première fois de leur vie. C'est notamment le cas du petit Édouard Laprade, cinq ans, que La Voix de l'Est a rencontré, hier, chez lui, en famille.


Emmitouflés dans des couvertures en regardant attentivement un film pour enfants, Édouard et sa soeur Victoria semblaient bien calmes en cette veille de rentrée. «Je ne voulais pas les stresser avec ça en leur répétant: "C'est demain la rentrée! C'est demain! "», indique la mère, Chantal Laprade. «On va être plus fébriles demain (aujourd'hui)», dit-elle.

«Mais Édouard a très hâte», ajoute Mme Laprade. Même qu'il en rêve presque... «Un matin, poursuit la mère, il s'est levé avant tout le monde et il avait peur que sa soeur soit partie à l'école sans lui!»



Pour lui, l'école semble être un vaste terrain de jeu.

«Pourquoi as-tu hâte d'aller à l'école?», lui a demandé la journaliste.

«J'ai hâte de voir les Monsters Trucks! (des camions miniatures montés sur des roues surdimensionnées)», répond-il, ses yeux bruns pétillants grands ouverts. Au bénéfice de l'auteure de ces lignes, il va chercher l'un de ces spécimens. «Devine il est dans quelle main?», demande-t-il, l'air taquin.

Première coupure



Si le petit Édouard ne semble pas trop perturbé, il n'en va pas tout à fait de même pour la mère, qui voit partir son plus jeune pour l'école. «C'est sûr que c'est difficile. Tu te dis: "Mon bébé va à l'école." Ça fait un choc. Et les années du primaire passent tellement vite. Après, c'est le secondaire...», songe Mme Laprade, qui a pris une semaine de vacances afin d'accompagner ses enfants pour la rentrée scolaire.

Pour la mère, une première coupure a déjà eu lieu lundi, lorsqu'elle est allée conduire Édouard et sa grande soeur Victoria à la garderie scolaire. «C'était plus insécurisant de les laisser dans un endroit qu'ils ne connaissaient pas», admet celle-ci, ajoutant que tout s'est finalement très bien déroulé. «Il y avait d'autres amis, dit-elle. Je pense qu'ils vont être plus rassurés demain (aujourd'hui) à cause de cela.»

«Ma crainte, c'est qu'il ne tombe pas sur de bons amis (dans son parcours scolaire). J'ai peur qu'il subisse de mauvaises influences», confie-t-elle, ajoutant qu'elle fait tout de même confiance à la force de caractère de son petit. «Mais il est prêt pour aller à l'école. Il est plus prêt que sa soeur ne l'était lorsqu'elle est entrée à la maternelle. C'est peut-être le fait qu'il voit sa soeur y aller, qu'il fait déjà ses devoirs avec elle. Puis son tempérament est plus aventurier», réfléchit-elle.

Pour permettre une meilleure adaptation, les enfants de la maternelle font une rentrée progressive, qui commence aujourd'hui avec une visite de la classe et une rencontre avec le professeur. Le tout ne durera qu'une quinzaine de minutes. «Ils vont voir qu'il y a beaucoup de monde!», anticipe Mme Laprade. «Ensuite, Édouard y retournera le 1er septembre, de même que le 6. Le 8 septembre, il commencera officiellement à y aller tous les jours», détaille-t-elle.

Les enfants avaient également établi un premier contact avec l'école, l'institution qu'ils se devront de fréquenter pendant les 11 prochaines années de leur vie, au cours de l'été, à deux reprises, pour deux heures chaque fois.