Le retour à l'école force les parents à revoir l'organisation familiale. Si pendant l'été ils ont pu prendre ça plus relax, la fin du mois d'août impose une nouvelle cadence: dodos plus tôt, lunchs à préparer, du temps pour superviser les devoir et les leçons, etc., ce qui est parfois stressant pour les parents, dit Sylvie Prémont.
Pour plusieurs, la rentrée représente aussi un stress financier. «Dans certaines familles, ça prend une année pour amasser la somme nécessaire pour payer les frais de garde et du matériel obligatoire», fait-elle valoir.
La nécessite de fournir deux paires de chaussures par enfant, une pour l'intérieur et une pour l'extérieur, représentent une autre difficulté pour bien des parents à faibles revenus. Les gens moins nantis peuvent toutefois recevoir de l'aide des centres d'action bénévole qui administrent le programme Opération septembre de Centraide.
Chaque année, 150 enfants issus de milieux défavorisés naissent au CSSS de la Haute-Yamaska. Les intervenants du centre de santé suivent quelque 1083 jeunes et familles en difficulté sur le territoire.
Enfants tendus
Les enfants aussi peuvent être stressés par toutes les adaptations que suppose la rentrée. Une inquiétude ou une anxiété qu'ils ne verbaliseront pas nécessairement.
«Il y en a qui vont faire des cauchemars, de l'énurésie (pipi au lit), qui souffrent de maux de ventre, qui veulent dormir avec une veilleuse ou la lumière allumée parce qu'ils ont peur», expose Mme Prémont.
Des enfants refusent tout simplement d'aller à l'école, réagissent par des pleurs ou de la colère, ajoute sa collègue Nancy Bellehumeur, également travailleuse sociale.
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