Des promoteurs immobiliers et des représentants de Mont Sutton se sont présentés à la séance publique du conseil pour demander que l'adoption de ces règlements soit reportée, afin de prendre le temps de les analyser davantage et d'en discuter autour d'une table de concertation. Une demande qui n'a pas été acceptée par le conseil, qui a majoritairement adopté les règlements séance tenante, un seul conseiller se prononçant contre.
Le maire de la municipalité, Pierre Pelland, estime que la majorité des changements apportés par ces règlements sont mineurs, puisqu'ils constituent des précisions terminologiques de règlements déjà existants. Il y a toutefois un élément important, qui touche le nombre de maisons pouvant être construites dans le cadre d'un projet intégré d'habitation.
«Si on prend l'exemple d'un grand terrain de 100 acres, normalement, le zonage permet de construire une maison par cinq acres, dont logiquement 20 subdivisions. Mais si 15 des 100 acres se trouvent en milieu humide, ça fait trois maisons demoins qui peuvent être construites. Si un autre 20 acres est constitué de terrains avec des pentes de plus de 30 %, où vous ne pourriez pas construire, ça fait un autre quatre maisons de moins possibles, donc il n'est possible de faire que 13 maisons sur les 100 acres», explique le maire.
«Ce qu'on vient dire, c'est que pour les projets intégrés d'habitation, où toutes les maisons sont regroupées dans un petit pourcentage du terrain, le reste étant laissé vierge au profit des résidants, le nombre de maisons permises est le net qu'il serait possible de faire avec la façon de lotir traditionnelle, donc 13 dans l'exemple que j'ai donné, poursuit-il. Les projets intégrés permettent d'éviter le morcellement du terrain, ils évitent d'ajouter des chemins, mais ce qu'on veut éviter, c'est que les gens pensent, parce qu'ils ont 100 acres de terrain, qu'ils peuvent faire automatiquement 20 maisons, alors qu'ils n'auraient pas été capables de le faire de la façon traditionnelle. On appelle ça la densité ajustée.»
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