«On vit ça au jour le jour parce que les prévisions changent d'une journée à l'autre», lance Pascal Lacoste, un producteur laitier d'Ange-Gardien qui cultive du maïs et du soya. «Toute notre machinerie est prête pour pouvoir faire de grosses journées», ajoute-t-il.
Hier, pour le plus grand bonheur de tous, le soleil s'est enfin pointé et les prévisions météo à long terme se faisaient plus encourageantes. Ce qui ne déplaît pas à Daniel Dutilly, de Rougemont. «Ils annoncent du soleil la semaine prochaine et il va être le bienvenu. On n'est pas encore en retard, mais ça commence à être le temps que Galarneau se montre la binette», dit-il.
M. Dutilly a déjà semé ses céréales. Il est confiant de ne pas avoir de pertes. Mais ce n'est pas le cas de Pierre Rousseau, des Jardins de la Côte Double à Sainte-Angèle-de-Monnoir. Celui-ci fait à la fois dans la culture maraîchère et dans les grandes cultures avec ses 17 hectares de maïs grain et de soya. Mais c'est pour son maïs sucré sous plastique, semé durant la fin de semaine de Pâques, qu'il craint le plus. «Il y en a une partie qui peut pourrir», indique-t-il.
Retard
M. Rousseau croit également que ce printemps gris pourrait se traduire par un retard dans les récoltes, particulièrement pour les maraîchers. Le maïs sucré sera peut-être prêt davantage vers la mi-juillet plutôt que vers la fin juin, avance-t-il. Et l'approvisionnement ne sera peut-être pas constant, car les semences auront été retardées à cause de la pluie.
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