À sa courte plaidoirie finale, Anne-Lise Kyling a remis en question la pertinence d'avoir été traduite en justice avec ses parents, son frère, son conjoint et trois autres hommes pour des crimes qu'elle juge mineurs.
La femme de 32 ans a rappelé au jury que la police n'avait trouvé qu'un peu moins de 20 000 $ en liquide cachés chez elle, ainsi que 45 grammes de cannabis. «Est-ce que ça vaut cinq mois de procès?», s'est-elle exclamée.
La Couronne soupçonne plutôt que Mme Kyling et sa famille étaient à la tête d'un gang qui faisait la culture et le trafic de marijuana et dont la production allait bien au-delà des saisies effectuées chez elle.
L'actuelle propriétaire de l'entreprise Les copeaux Werner Kyling reconnaît certains faits, mais pas tous. «Oui, il y a eu de la mari chez nous, a-t-elle admis. Mais où m'avez-vous vu planter, récolter?»
Enregistrements
Au cours du long procès, les jurés ont eu l'occasion d'entendre de nombreux extraits d'écoute électronique, dont plusieurs conversations entre les accusés alors qu'ils étaient au téléphone ou dans la demeure des Kyling, à Saint-Armand, où un micro avait été planqué par la SQ.
Ces enregistrements, qui forment la pierre angulaire de la preuve de la Couronne, ont fait état de plusieurs discussions tournant autour de la production et de la vente de pot. Discussions auxquelles Mme Kyling a abondamment participé.
L'accusée a cherché à minimiser son implication au sein du «cartel de Bedford», hier. «Oui, j'ai dit des choses. Mais les lois criminelles ne punissent pas les pensées. Il n'est rien arrivé après. Ce n'était que des paroles. Nous ne sommes pas allés au-delà de cette étape», a-t-elle affirmé en anglais.
La suite à lire dans l'édition de mardi