La fin d'une étrange aventure pour Jiahe Socks

Au moment de l'inauguration de l'usine en mars 2006, le patron de Jiahe Socks, Baojia Dong, caressait de grandes ambitions pour son usine granbyenne.

La compagnie chinoise Jiahe Socks n'aura fait que passer à Granby. Acculé à la faillite, le manufacturier de chaussettes a plié bagage l'année dernière. Il laisse derrière lui des dettes de plus de 265 000$. Fin d'une étrange et rocambolesque aventure.


Le patron de l'entreprise, Baojia Dong, caressait de grandes ambitions lors de l'inauguration de son usine granbyenne en mars 2006. Cet industriel de la province de Liaoning, au nord-est de Pékin, a licencié 80 de ses employés à son usine de Tieling pour transférer une grande partie de sa production au Québec.

Le but était de profiter de l'Accord de libre-échange nord-américain pour vendre ses chaussettes directement sur le marché états-unien. La période de démarrage passée, une cinquantaine d'ouvriers travailleraient pour lui à Granby pour produire 300 000 paires de bas annuellement, affirmait-il. À un taux horaire de 12$ de l'heure.



Ça ne s'est jamais matérialisé. Au plus fort de sa production, pas plus de dix personnes travaillaient dans la bâtisse que l'entreprise louait rue Aristide. Et il s'agissait de Chinoises munies de permis de travail accordés par Citoyenneté et Immigration Canada. En fait, seulement trois travailleurs canadiens ont bossé pour Jiahe Socks en quatre ans. Et leur séjour a été de très courte durée. «De deux à trois semaines», nous dit une source impliquée dans le dossier.

Les responsables de Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) n'ont jamais voulu justifier pourquoi tant de permis de travail ont été accordés à ces travailleuses chinoises. Dans plusieurs domaines, la loi prévoit l'émission de permis de travail à des travailleurs étrangers lorsqu'aucun autre travailleur au Canada ne peut accomplir les tâches requises.

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