Dans les années 80, la Suisse venait au Québec s'inspirer de ce qu'on faisait ici en hébergement. Maintenant, c'est nous qui aurions besoin d'aller là-bas, estime Bernard Fournelle.
D'une part, il y a eu très peu de nouvelles places créées récemment dans les centres d'hébergement publics, note l'ex-directeur général du CHSLD Horace-Boivin qui regroupait les centres Notre-Dame, de Waterloo et Villa-Bonheur.
Bernard Fournelle estime aussi que l'approche alors utilisée au Québec, qui tenait compte des besoins psychologiques et sociaux de la personne, a été passablement mise de côté dans la foulée des fusions de centres d'hébergement avec les hôpitaux.
«Le bon Dr Couillard - alors ministre de la Santé - a tout saboté en fusionnant les hôpitaux avec les CHSLD», estime-t-il. Les budgets vont toujours aller en priorité aux urgences, avant d'être investis en centre d'hébergement, croit M. Fournelle.
L'ex-directeur estime aussi que la culture hospitalière visant à soigner, guérir, parler de plans de soins et d'heures-soins l'a emporté sur celle visant à accompagner la personne en perte d'autonomie. C'est particulièrement le cas, selon lui, dans les régions où les centres d'hébergement ont fusionné avec des hôpitaux dont le budget était beaucoup plus imposant.
Jean-Marc Savoie, qui fut président du c.a. du CHSLD Horace-Boivin avant d'être le président du c.a. du CSSS de la Haute-Yamaska, ne partage pas sa lecture. Pour lui, c'est l'alourdissement important de la clientèle dans les centres d'hébergement publics, au cours des dix dernières années, et les nouvelles normes imposées aux établissements ajoute la directrice des communications du centre de santé Rollande Daudelin, qui ont changé la vie dans les centres.
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