Coup de foudre, prise deux!

Durant 20 ans, Nancy Tanguay et Mario Boisvert ont perdu complètement contact, mais ils se sont retrouvés avec émotions pendant les Fêtes.

Il y a des Noëls qu'on n'oublie jamais. Celui de 2010 a complètement chaviré la vie de Nancy Tanguay. Ce soir-là, le téléphone a sonné et au bout du fil, elle a reconnu la voix de son premier amour, 20 ans après leur séparation.


«C'était mon Mario. Je n'en croyais pas mes oreilles...», raconte-t-elle, des étoiles dans les yeux. Assis à ses côtés, SON Mario semble dans le même état. En deux mots, depuis plus d'un mois, ils ne touchent plus à terre!

Mais retournons d'abord 20 ans en arrière... Nancy a 16 ans et habite à Rouyn-Noranda quand on lui présente Mario Boisvert. Coup de foudre instantané. Malgré leur jeune âge, ils s'aiment durant cinq ans. Elle le suit même à North Bay en Ontario pour vivre avec lui.



Revenu à Rouyn, le jeune couple se sépare au début de l'été 1990. «On était jeunes, il n'y avait aucune raison valable. On l'a regretté tous les deux, mais on n'a jamais été capables de se le dire», réalise Nancy avec le recul. «C'était un coup de tête de ma part...», glisse son amoureux sans trop s'attarder.

Éplorée, la jeune femme déménage à Granby chez sa mère dans l'espoir de l'oublier. À 750 kilomètres de distance, elle sait qu'elle ne le reverra pas. Puis, la vie étant, les deux tourtereaux suivent chacun leur destin. Mario se marie et a quatre enfants. Nancy fait de même, devient mère deux fois, puis divorce.

«Mais j'ai toujours gardé Mario au fond de mon coeur. Je pensais à lui à sa fête, à Noël... Chaque fois que je retournais à Rouyn, je me promenais dans la ville dans l'espoir de le croiser. Mais ce n'est jamais arrivé», confie-t-elle.

Son homme aussi pensait à elle de temps à autre. «Je savais qu'elle était à Granby, sans plus. Je pensais à elle à l'occasion. Mais à la fin de mon mariage, c'est à l'occasion que je ne pensais plus à elle!»



N'y tenant plus, Mario est allé fouiner sur internet avant Noël pour trouver le numéro de téléphone de sa belle. Il l'a noté, l'a glissé dans sa poche, l'a regardé très souvent, sans oser le composer. «Il commençait à être usé», lance-t-il en riant. Le 25 décembre, il prend son courage à pleines mains et l'appelle. Il compte les coups, prêt à raccrocher. À la cinquième sonnerie, Nancy décroche. «Ça m'a déboussolé, car je savais que c'était elle. Elle avait la même voix qu'à l'époque. On a jasé durant une heure et demie.»

Après 20 ans, ni l'un ni l'autre n'a de temps à perdre. Tous deux ont besoin de savoir si leurs sentiments sont toujours présents. «Au téléphone, je lui ai tout de suite dit: "descend"». Surpris de son empressement, Mario annonce son arrivée pour le 29 décembre. Impatient, il se pointe plutôt à Granby le 27.

Retrouvailles passionnées

Les jambes molles et le coeur battant, Nancy accueille chez elle son amour de jeunesse par une étreinte passionnée. «Tout était dans le regard. Il y a eu une connexion automatique», raconte Mario. «C'est comme si on ne s'était jamais laissés. C'est le même gars, mais avec des lunettes et moins de cheveux!»

Les jours suivants leurs retrouvailles sont riches en émotions. Arrivé pour deux jours, le quadragénaire n'arrive plus à quitter sa dulcinée et passe une semaine complète à Granby. «Nous sommes plus matures, nous avons plus d'expérience et c'est beaucoup plus intense qu'à 20 ans.»

Raison de plus de se réjouir: les enfants de Nancy et Mario se montrent ravis de ce dénouement et développent rapidement une belle complicité avec leur nouveau beau-parent respectif. Un vrai cadeau du ciel, ajoute la Granbyenne.



L'amour est tellement fort entre elle et son ancien/nouveau chum que les projets se bousculent à la vitesse grand V. Ils tentent de se voir le plus souvent possible malgré la distance et s'appellent trois fois par jour.

Mario a l'intention de venir habiter avec Nancy dès que ses enfants auront terminé leur année scolaire. Trois de ses quatre rejetons ont en effet l'intention de le suivre jusqu'ici.

Le couple cherche déjà une maison plus grande que celle de Nancy pour accueillir tout ce beau monde. Lui devra également se trouver un emploi. «Ça va vite et ça brasse beaucoup d'émotions», affirme la dame. Pourtant, ils n'ont aucun doute: ils veulent vivre ensemble, envers et contre tout.

«J'aurais aimé passer les 20 dernières années avec Mario... Je l'ai laissé partir une fois, je ne le perdrai pas deux fois», déclare-t-elle presque solennellement.

Son compagnon préfère pour sa part ne pas regretter le passé et se concentrer plutôt sur ce qui s'en vient. «On va enfin avoir du temps pour prendre soin de nous! On se retrouve et c'est tellement l'fun!» Vous devriez voir leur sourire quand ils en parlent!