Des commerces victimes de fraude

Benoit Dicaire et Steve Lacoste, de Service du crédit l'excellence, exhibent les cartes autonettoyantes que l'entreprise Maison de fournitures de bureau vend au prix de 46,50 $ pour un paquet de dix. Ils soupçonnent l'entreprise montréalaise de fausse représentation.

Les commerces qui utilisent des terminaux de cartes débit et de crédit de la compagnie Moneris sont la cible de fausses représentations. Une entreprise se faisant passer pour Moneris leur vend des cartes autonettoyantes pour leurs terminaux à des prix exagérément élevés. Quelques commerces de Granby sont tombés dans le panneau.


Guylaine Lachance a été surprise en recevant une facture de 114,97 $ pour 20 cartes autonettoyantes de la part de Maison de fournitures de bureau. Suspicieuse, la copropriétaire du complexe médicosportif Évolution a refusé de payer la note. Elle n'a pas bronché malgré les appels répétés de représentants de Maison de fournitures de bureau et les menaces que son dossier allait être envoyé à la collection.

C'est une arnaque classique, fait remarquer Benoit Dicaire. Le président de Service du crédit l'excellence, qui conseille plusieurs entrepreneurs dans la grande région de Granby, n'hésite pas à la qualifier de fraude. Les entreprises suspectes sont habituellement localisées à Montréal.



Le stratagème est d'une simplicité déconcertante, explique M. Dicaire. Dans un premier temps, les arnaqueurs communiquent avec le commerce. Ils demandent quel est le modèle de terminal utilisé et qui en est responsable. Quelque temps après, ils rappellent en se faisant passer pour des représentants de Moneris. Ils demandent alors à parler au responsable du terminal, l'informent que l'appareil doit faire l'objet d'un entretien et l'avisent qu'ils lui envoient ce dont il aura besoin. Quelques jours plus tard, Postes Canada livre un colis contenant deux paquets de 10 cartes autonettoyantes.

Les commerçants se font ainsi prendre au piège. Plusieurs paient sans poser de questions alors que d'autres protestent. Malheureusement, note M. Dicaire, les arnaqueurs ne s'arrêtent pas en chemin. Ils exercent une grande pression pour être payés en multipliant les appels. Quand cela ne fonctionne pas, ils menacent les commerçants de transmettre leur dossier à une agence de recouvrement ce qui aura un impact sur leur dossier de crédit. «À force d'intimidation, de menaces, bien des commerçants finissent par payer», dit le consultant.

La suite dans l'édition de samedi

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