Produire du gaz avec des déchets

La ville de Linköping, en Suède, possède de nombreuses unités de biométhanisation. Cela lui permet d'alimenter des taxis et des autobus au biogaz (méthane).

La MRC de Rouville planche sur un projet visant à transformer les déchets de table, le gazon et les boues d'épuration des eaux usées en méthane, un biogaz qui pourrait alimenter en énergie bâtiments et véhicules, tout en permettant de réduire les gaz à effet de serre, disent les promoteurs.


« C'est un projet fantastique », s'exclame Sébastien Gagnon, le directeur général de la table des préfets et des élus de la Couronne Sud de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), dont fait partie la MRC de Rouville.

Avec les deux autres MRC de l'est de cette Couronne, soit les MRC de Lajemmerais et de La Vallée-du-Richelieu, Rouville souhaite créer un centre de traitement intégré des matières organiques putrescibles par procédé de biométhanisation. Ce procédé permet de transformer les matières organiques en biogaz, une énergie dite verte qui pourrait remplacer le carburant fossile, ainsi qu'en compost pour fertiliser le secteur agricole et répondre aux besoins des citoyens des 27 municipalités des MRC.



Cela permettrait de détourner de l'enfouissement les restants de table, le gazon et les boues résiduelles des usines de traitement des eaux usées. Sous terre, ces matières se décomposent sans oxygène et produisent des poches de méthane. Lorsqu'il se dégage des sites d'enfouissement, ce dernier rejoint l'atmosphère, où il devient un gaz à effet de serre.

La biométhanisation reproduit ce processus, mais en bâtiment hermétique, et permet de récupérer le méthane produit, de même que les résidus solides, appelés digestat, qui peut être composté.

Tous les détails dans l'édition de jeudi.

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