Mange, prie, aime...

Saïd et Fatiha, en compagnie de leurs deux plus jeunes enfants, Amyn et Myriam.

Contrairement à la plupart des foyers québécois, la maisonnée s'égaye après le coucher du soleil chez Saïd et Fatiha Raouchi. On y boit et on y mange avec un bonheur chaque soir renouvelé. Et ça a été comme ça durant tout le mois sacré du ramadan, qui prend fin aujourd'hui.


Le couple est originaire du Maroc. Musulmans, ils célèbrent scrupuleusement le ramadan depuis qu'ils sont en âge de le faire, c'est-à-dire depuis qu'ils ont 15 ou 16 ans. Pour eux, ne pas respecter ce rituel est tout simplement inconcevable. «C'est une période où on se remet en question, où on fait la paix avec les autres et où on remet les pendules à l'heure. C'est un mois de pardon et de purification. Ça existe depuis 1431 ans et ça n'a jamais changé», explique Saïd, qui qualifie cette période de «pas comme les autres».

Dicté par la lune, le mois du ramadan a débuté le 11 août, cette année, pour se terminer ce matin par une grande fête, l'Aïd El Fiter. Durant tout un mois, le jeûne (de nourriture et de boisson) est obligatoire du lever au coucher du soleil pour les hommes et les femmes à partir de la puberté. Seuls les malades, les femmes enceintes, celles qui allaitent ou sont indisposées, ainsi que les voyageurs en sont exemptés. On privilégie également l'abstinence sexuelle, la bonté et la charité.



La prière prend alors une place énorme dans la vie des adeptes du Coran. Un imam d'Égypte a d'ailleurs passé tout le dernier mois à Granby pour animer le ramadan à la mosquée de la rue Racine où se réunit une trentaine de familles musulmanes.

«On prie beaucoup plus que d'habitude. Au lieu de prier cinq fois par jour, on essaie de le faire le plus souvent possible», indique Saïd, qui se rend généralement à la mosquée pour se recueillir. Pour des raisons pratiques, les femmes prient davantage à la maison, ajoute-t-il. Les fidèles règlent même leur cadran en pleine nuit pour prier.

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