Entre 15 000 et 20 000 visiteurs

Artistes et amateurs d'art ont mis le cap sur Granby cette fin de semaine.

Artistes et amateurs d'art ont mis le cap sur Granby cette fin de semaine, à l'occasion du 13e symposium Couleurs urbaines. L'événement installé au centre-ville, transformé pour l'occasion en galerie d'art à ciel ouvert, a attiré entre 15 000 et 20 000 visiteurs.


«Ça a vraiment été une fin de semaine exceptionnelle, nous sommes très contents de la fréquentation. Même si c'était notre treizième édition, on a eu une édition chanceuse!», se réjouissait hier la coordonnatrice, Mireille Giguère Paré. Soixante-cinq artistes ont participé à l'événement, dont une quarantaine qui en était à leur première visite.

Le symposium de Granby est un événement dont la réputation dépasse les frontières de la région et qui attire les artistes. «Les gens sont tellement accueillants et c'est très agréable de pouvoir échanger avec les visiteurs. Lorsqu'on quitte Granby, on est énergisés pour un bon moment», lance les yeux brillants Lucie Lapointe, une artiste-peintre originaire de Jonquière, qui transporte ceux qui la visitent dans son univers fantaisiste. «Je leur raconte des histoires de bonheur, qui leur permettent de garder leur coeur d'enfant.»

Selon Mme Lapointe, Couleurs urbaines est une occasion pour les artistes de découvrir le coin, et même de s'en inspirer parfois. «L'an dernier, j'ai fait la route des vins, le zoo et visité un atelier d'hydromel. On est vraiment tombés en amour avec la région», raconte l'artiste.

«Le site du symposium est vraiment agréable et avec le temps, on connaît les autres artistes, qui deviennent des amis», confie pour sa part Nicole Gélineau, de Bromont.

Participer à un symposium en plein air est agréable pour les artistes, mais ça ne signifie pas nécessairement que les ventes sont toujours au rendez-vous. L'année dernière, la pluie a assombri le portrait et influencé à la baisse le nombre de visiteurs. «Il ne faut pas avoir d'attentes. Moi, je viens depuis sept ans et ça fonctionne habituellement bien, mais parfois ce n'est pas pendant l'événement, mais après. Je donne beaucoup de cartes d'affaires et je vois que ce n'est pas dans le vide. Souvent, les gens me contactent après plusieurs mois», rapporte Mme Gélineau.

«Pour que ça soit rentable, il faut vendre, ça, c'est sûr, car nous vivons de ça. C'est cependant un grand privilège de vendre, car tu rentres dans la maison d'une personne et dans sa vie», explique Diane Goyette, dont une oeuvre vient d'être sélectionnée pour être exposée au carrousel du Louvre, à Paris.

Des amateurs intéressés

Fanny Letendre, de Granby, est l'une de ces amateurs d'art qui permettront à deux peintres d'entrer dans sa vie. «On a acheté une première fois vendredi et là, on est tombés en amour avec une deuxième toile. C'est une toile d'un artiste surnommé Veilleux. Elle sera parfaite dans le corridor menant à notre chambre!», confie-t-elle, visiblement satisfaite de ses choix.

Tous les artistes rencontrés, samedi, par La Voix de l'Est ont confié être impressionnés par l'intérêt manifeste des citoyens de notre région pour l'art. «Je fais beaucoup de symposiums et ici, les gens s'intéressent à ce qu'on fait et posent beaucoup de questions», lance Diane Goyette, qui peint chacune de ses oeuvres en s'inspirant d'une chanson.

Mireille Giguère Paré explique cette connaissance de l'art notamment par la présence sur le territoire granbyen de Boréart. «Ça a permis de valoriser les arts visuels. Il ne faut pas non plus oublier les cours offerts par la Ville et de nombreux artistes de la région aux citoyens», signale-t-elle.

Hier, trois prix ont été remis à des peintres participant à l'événement. Mélanie Lefebvre, une Granbyenne reconnue pour son l'originalité de ses toiles, a hérité du Prix du jury. Carmen Caron, une pastelliste de Waterloo, a quant à elle conquis le coeur des visiteurs et repart avec le Prix du public. Quant à Jean-Jacques Hudon, il a remporté le prix du comité organisateur de Couleurs urbaines.