Des conseils aussi utiles qu'appréciés

Les monitrices Élise Lévesque et Lisa-Marie Lemire de la Brigade Splash (à gauche) montraient aux enfants comment tirer des personnes de l'eau à l'aide de mannequins, au Camping Vacances Bromont.

La Brigade Splash, qui offre formation et conseils de prévention, était de passage hier au Camping Vacances Bromont, où un garçon de six ans s'est noyé, en 2008, en raison du nombre insuffisant de surveillants.


Les deux jeunes monitrices s'affairaient à montrer à de jeunes enfants à traîner un mannequin flottant sur le dos d'un bord à l'autre de la piscine.

«C'est bien pour les jeunes, affirme Jean Beaulieu, qui profitait de la piscine du camping en famille. Ça leur montre les possibilités de sauver des vies. Ça devrait même être enseigné à l'école.»



Les monitrices travaillaient également à l'aide d'images de scènes de baignades pour amener les enfants à «repérer les bons et les mauvais comportements», explique Élise Lévesque. «On leur demande d'identifier la personne qui n'a pas mis de la crème solaire, par exemple, et si la petite fille qui se baigne seule sur l'image a le droit de le faire», explique-t-elle.

«C'est une très bonne idée», croit Lise Boily, en regardant le groupe d'enfants participer fébrilement à l'activité de la Brigade. «Ça sensibilise les enfants à l'importance de la sécurité.» «Et les parents aussi!», d'ajouter son conjoint, Alain Gervais.

Depuis le drame, en 2008, le propriétaire Jacques Lussier a augmenté le nombre de sauveteurs à la piscine. Un seul était présent lors de la noyade, et il prodiguait alors les premiers soins à un jeune blessé à une jambe. Selon le coroner, un deuxième aurait dû surveiller les baigneurs. D'autres améliorations ont aussi été apportées, indique M. Lussier. «On a ôté les chaises longues et on a installé des chaises de lifeguard pour tous. Ça donne le sentiment aux gens qu'ils ont une responsabilité dans la surveillance des baigneurs», avance-t-il.

Les parents doivent d'ailleurs toujours accompagner leurs jeunes enfants dans la piscine, une consigne qui est souvent méconnue, ont constaté les monitrices. «Le plus important manque qu'on a vu, c'est la responsabilité partagée avec les parents (...), car le sauveteur n'a pas vingt paires d'yeux», souligne la monitrice Lisa-Marie Lemire.



La Brigade Splash, dont le coroner avait souligné l'importance dans le cadre de son rapport sur la noyade à ce camping, a aussi effectué des activités de perfectionnement auprès des sauveteurs. «On a pratiqué la manoeuvre qui consiste à immobiliser sur des planches les personnes qui ont des blessures à la colonne vertébrale. C'était bien, parce qu'on n'a pas appris ça dans nos cours», affirme le sauveteur Jean-Christophe Lussier.

«Ils sont très utiles, confirme le propriétaire Jacques Lussier. Les sauveteurs ont beaucoup apprécié.»

La Brigade Splash relève de la Société de sauvetage, qui forme les sauveteurs au Québec. Elle effectue des tournées de sensibilisation dans les différents plans d'eau de la province.