« Pour l'automne prochain, j'ai reçu 17 demandes pour des poupons. J'ai un maximum de trois nouvelles places, illustre Marise Roy, la directrice générale du centre de la petite enfance (CPE) l'Amus'Ailes à Saint-Paul-d'Abbotsford. Il y a vraiment un mini baby-boom, cette année. «
« À la pouponnière, c'est sûr que c'est plus difficile d'avoir une place parce qu'il y en a moins, explique Diane Héroux Jean, directrice générale du CPE Le Grand chapiteau à Granby. Une éducatrice s'occupe d'un maximum de cinq poupons, alors que pour les enfants de quatre ans nous pouvons faire des groupes de 10. «
Frères et soeurs d'abord
Les parents d'un poupon ont plus de chances d'obtenir une place en garderie s'ils ont déjà un enfant qui fréquente l'établissement. « La garderie est autosuffisante avec les frères et les soeurs des enfants qui sont déjà dans notre établissement, confirme Diane Dumont, directrice générale du CPE Buissonnière à Waterloo. Nous avons une liste d'attente incroyable. J'ai arrêté de compter à 400 noms. C'était avant que Mme Gince, propriétaire de la garderie les Mini-apprentis, ouvre ses portes. Quelques parents ont peut-être réussi à avoir une place à cet endroit. «
Linda Gince des Mini-apprentis a 700 noms sur sa liste d'attente. « On refuse des gens tous les jours «, relate-t-elle.
Peu importe la garderie à 7 $ ou le CPE contacté, la réponse est toujours la même: « c'est complet. « La directrice générale du CPE Le Soleil de Jeannot, Louise Laperle, répond même que c'est « archicomplet «. « Et quand il y a une place, c'est souvent le frère ou la soeur d'un enfant qui est déjà chez nous qui la comble. «
À Bromont, l'ouverture de la garderie La Maisonnée des couleurs, l'automne dernier, n'a pas suffi à combler la demande. La liste d'attente pour une place dans l'une des trois garderies de Bromont compte 400 noms.
À Shefford, la directrice générale du CPE Chez nous, Lucie Bégin Fortin, n'a aucun doute qu'elle trouvera facilement preneur pour les 73 nouvelles places qui seront disponibles en septembre. Encore là, les frères et les soeurs des enfants qui sont déjà inscrits à ce CPE combleront les places en grande partie. « Disons que je n'ai pas besoin de mettre des annonces dans les journaux, dit-elle en riant. J'ai des parents qui sont inscrits sur la liste d'attente depuis 2007. «
Garde en milieu familial
La directrice générale du CPE Familigarde à Granby, France Aubry, recommande aux parents de surveiller les places disponibles en milieu familial. « À notre installation de la rue Maisonneuve, il y a 60 places et ça ne bouge pas vite, admet-elle. En milieu familial, il y a plus de places, alors c'est normal qu'il y ait plus de mouvement. « En Haute-Yamaska, 1186 places ont été créées en milieu familial contre 819 en garderies subventionnées ou en CPE.
Familigarde est le bureau coordonnateur de la garde en milieu familial pour la Haute-Yamaska. « Nous avons un site internet, je suggère aux parents qui cherchent une place d'y jeter un oeil quotidiennement. Tous les jours, il y a des places, des fois il y en a même pour des poupons. «
Diane Héroux Jean croit qu'il serait utopique de croire qu'un jour chaque enfant puisse avoir une place dans un milieu de garde à 7 $. « Les listes d'attente ont beaucoup diminué depuis quelques années, soutient-elle. Je trouve que ça va passablement bien si je fais abstraction des 0-2 ans. «