Jean-Jacques Préaux, responsable des relations avec les médias à l'Office de protection du consommateur (OPC), conseille aux gens de s'y prendre d'avance pour faire leur choix. Pour les gens qui déménageront le 1er juillet, mettre ce conseil en pratique est toutefois impensable puisque la majorité des entreprises de déménagement affichent complet.

Pour ceux qui peuvent s'y prendre quelques jours avant la grande fête du déménagement au Québec, faire des démarches pour obtenir le meilleur prix est encore possible. La Voix de l'Est a contacté une dizaine d'entreprises pour connaître leurs tarifs pour le transport des meubles et électroménagers d'un 4 1/2 situé au deuxième étage vers un nouveau 4 1/2 au deuxième plancher, dans la même ville.

Certaines compagnies établissent un prix fixe et d'autres imposent un tarif horaire avec la plupart du temps un minimum d'heures requis. «Nous, on ne sort pas en bas de trois heures, a lancé le propriétaire d'une entreprise de déménagement de Granby. Nous demandons 120$ de l'heure plus taxes, ça inclut trois hommes et les assurances.»

Une autre entreprise demande 140$ de l'heure plus taxes et impose un minimum de quatre heures. Et si ça vous prend moins de temps, réduisez-vous la facture? «Non, a avoué le propriétaire. Mais pour le genre de déménagement que vous avez, ça va prendre à peu près ça», a-t-il renchéri sans même s'être informé du nombre d'articles à déménager.

Le propriétaire d'une autre entreprise granbyenne s'attend aussi à ce que quatre heures soient nécessaires. Mais aucun minimum d'heures n'est établi. «Le tarif est de 105$ de l'heure plus taxes avec trois hommes et les assurances», mentionne-t-il.

L'un de ses concurrents a fixé son prix horaire à 10$ de plus, soit 115$ plus taxes pour le même service qui implique trois hommes et les assurances fournies.

La meilleure offre est sans doute un contrat fixe à 350$ plus taxes. Le propriétaire réclame un dépôt de 20% de la somme à la signature du contrat. Un autre déménageur établit plutôt à 425$ plus taxes le coût de son contrat.

L'OPC suggère aux clients d'exiger un contrat écrit dans lequel sont inscrits le taux horaire et la date du déménagement. «Au moins, s'il arrive quelque chose, le consommateur aura des recours, explique Jean-Jacques Préaux, qui met les gens en garde contre les déménageurs improvisés qui, à l'approche du 1er juillet, s'affichent dans les petites annonces. Les entreprises bien assises, ce ne sont pas elles qui posent problème.»

La Voix de l'Est a joint l'un de ces déménageurs improvisés. L'homme demande 35$ de l'heure. «Mais je peux vous faire un prix fixe meilleur marché si vous me fournissez deux gars pour m'aider,» a-t-il proposé.

Est-ce possible d'avoir un contrat écrit? «Non, et c'est payable en argent comptant seulement», a-t-il insisté. Avez-vous des assurances? «J'ai des couvertes en masse», a-t-il répliqué.

Sans assurances, si l'un de vos meubles est abîmé pendant le déménagement les risques que vous soyez indemnisés sont minces. Et sans contrat écrit, ce sera votre parole contre celle du déménageur.

Dernière recommandation: le jour du déménagement, surveillez les déménageurs. «C'est bon d'être sur place pour s'assurer qu'il n'y a pas de bris, soutient M. Préaux. S'il y a des bris, contactez immédiatement l'entreprise avec laquelle vous faites affaire.»