Bromont paie de la pub pour attirer les médecins

La Ville de Bromont financera l'achat de publicités dans la revue L'Actualité médicale dans l'espoir d'attirer des médecins pour pratiquer à la clinique de son territoire.


Les médecins Élizabeth Racine et Alain Faucher, propriétaires de la clinique, ont demandé ce coup de pouce à la municipalité. «La santé, ça fait partie de notre mandat autant que l'éducation. Nous avons investi dans l'aménagement de locaux pour l'école la Chantignole, rappelle la mairesse de Bromont, Pauline Quinlan. La Ville a un budget annuel pour faire de la promotion. Dans la publicité, nous allons indiquer que Bromont est un milieu de vie exceptionnel.»

 



La Ville compte faire paraître trois publicités: l'une ce printemps, une autre cet automne et une dernière l'hiver prochain si le ou la candidate n'est toujours pas trouvé. Chaque publicité coûte 1000$ pour une demi-page.

Effectifs à la baisse

La clinique de Bromont a déjà compté cinq médecins. Mais depuis un an, Élizabeth Racine et Alain Faucher sont seuls à y pratiquer à temps plein. Le médecin Pierre Tremblay est présent trois demi-journées par semaine et espère de la relève pour prendre sa retraite. L'omnipraticienne Catherine Bouthillier reprendra du service en juin à la suite d'un congé de maternité. Un médecin a quant à lui quitté définitivement la clinique pour réorienter sa carrière.

Mme Racine, qui pratique depuis plus de 20 ans à Bromont, souhaite qu'au moins un médecin de plus se joigne à l'équipe. «Le nombre de résidants à Bromont ne cesse d'augmenter, justifie-t-elle. Lorsque j'ai débuté, il y avait environ 3000 résidants. Aujourd'hui, il y en a plus de 7000.»



Élizabeth Racine a attendu jusqu'en avril avant de solliciter l'aide financière du conseil municipal pour l'achat de publicités. «J'espérais que le comité de recrutement du CSSS La Pommeraie nous aiderait à trouver le médecin dont nous avons besoin, explique-t-elle. Ce comité a porté ses fruits depuis deux ans puisqu'il a permis d'attirer quatre à cinq médecins à l'hôpital BMP. Quand un nouveau médecin arrive, le comité lui demande de faire le tour des endroits où il y a de la demande. Depuis deux ans, Sutton, Farnham et Bromont sont ciblés. Mais le comité ne peut pas les obliger à choisir l'un de ces endroits.»

Mme Racine souligne que les nouveaux médecins peuvent être tentés de s'établir à Cowansville puisque ceux qui cumulent moins de 20 ans d'expérience sont obligés de travailler une douzaine d'heures à l'hôpital BMP ou au centre d'hébergement et de soins longue durée.

Attirer un médecin qui compte revenir dans la région est le but recherché par l'achat de publicités, soutient Mme Racine. «Nous ne voulons faire pression sur personne, insiste-t-elle. Parfois, les gens songent à revenir dans leur région d'origine et une publicité peut les convaincre de le faire. J'espère que nous trouverons quelqu'un puisque nous ne pourrons pas tenir comme ça, à deux médecins et demi, pendant des années.»