«Le Ministère ne prescrit pas de temps pour l'éducation physique au programme du préscolaire, explique Mme Thibodeau. On fait le choix d'en mettre à l'horaire et de consacrer des sommes pour l'embauche de spécialistes en éducation physique.»
La coordonnatrice signale qu'en plus d'une période d'éducation physique de 60 minutes tous les dix jours, les bambins de maternelle ont au moins une récréation quotidienne et une heure de dîner de 85 minutes où ils sortent à l'extérieur pour bouger.
Val-des-Cerfs n'a pas l'intention de réduire ou de hausser ces 60 minutes vouées au sport, comme l'a fait la commission scolaire des Hautes-Rivières. Celle-ci allouait trois périodes de 50 minutes par cycle de six jours à l'éducation physique, aux arts ou à la musique pour les élèves du préscolaire. «Une école pouvait opter pour deux périodes d'éducation physique et une période aux arts», illustre Hélène Duchaîne, responsable des communications à des Hautes-Rivières.
Les trois périodes de 50 minutes seront réduites à une seule à compter de l'automne 2010.
Le quotidien La Presse rapportait dans un texte publié hier qu'une question de budget motivait cette décision des Hautes-Rivières. Le budget consacré à l'embauche de spécialistes en éducation physique pourra ainsi être sabré.
Un choix d'école
L'école primaire la Clé-des-Champs de Dunham a décidé, il y a six ans, de piger dans son budget pour ajouter une seconde période d'activité physique de 60 minutes pour tous les élèves. Les enfants du préscolaire inclus. «Notre plan de réussite était axé sur une école en santé», mentionne Patrice Beaumont, qui a dirigé la Clé-des-Champs pendant quatre ans et qui est aujourd'hui directeur de l'école Saint-André de Granby.
M. Beaumont, qui a déjà été conseiller pédagogique en éducation physique à Val-des-Cerfs, se rappelle qu'une étude maison réalisée à la Clé-des-Champs avait permis d'observer que de faire bouger les enfants avait un impact positif sur leur concentration en classe. «C'était le projet d'une enseignante en 4e année. Les jours où il n'y avait pas d'éducation physique, l'enseignante complétait en faisant bouger les jeunes. Il y avait dix à 15 minutes d'activité très intense, se souvient M. Beaumont. Nous avions remarqué que le matin, c'était très efficace pour la concentration des enfants. En après-midi, l'impact était moindre.»
Le directeur de Saint-André souligne que de plus en plus, les écoles bonifient les 60 minutes accordées à l'activité physique. Il donne l'exemple de son école pour appuyer ses dires. «En plus des périodes d'éducation physique, nous avons 18 après-midi dans l'année consacrés à la pratique d'un sport», soulève-t-il.