Shefford veut plus de temps pour agir

Les élus municipaux souhaitent disposer du temps nécessaire pour évaluer la qualité du réseau d'aqueduc de la rue Sylvie pour lequel ils ne détiennent aucune information pour l'instant.

La municipalité du Canton de Shefford demande plus de temps au ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP) pour régler le problème d'eaux usées de la rue Sylvie. Le délai d'intervention fixé par le MDDEP est irréaliste, croit le maire de Shefford, Jean-Marc Desorchers.


Cette réaction du conseil municipal découle d'un avis d'ordonnance émis par le Ministère le 8 janvier dernier. Cet avis stipule que la municipalité devra devenir propriétaire des réseaux d'égout et d'aqueduc qui sont actuellement la propriété de la Corporation de service du Versant Nord du Mont Shefford.

 



Le Ministère somme aussi la municipalité de régler le problème d'eaux usées dans ce secteur. Une trentaine de résidences partagent le même champ d'épuration qui ne filtre plus les eaux usées avant de les retourner à l'environnement. Le MDDEP connaît le problème depuis 2003.

Dans une résolution adoptée le 2 février, le conseil municipal signale au MDDEP qu'il n'a pas l'intention de s'objecter à l'avis d'ordonnance. Le conseil écrit toutefois avoir «constaté que les délais qui y sont prévus ne sont pas réalistes eu égard à toutes les démarches qui doivent encore être effectuées jusqu'à ce que les travaux soient entièrement complétés.»

Le maire songe aux démarches que la municipalité doit mener pour acheter le terrain où seront aménagés les étangs aérés, qui remplaceront le champ d'épuration défaillant. Il estime qu'il est impossible de répondre au délai de 90 jours fixé par le Ministère pour l'acquisition de tous les immeubles et droits réels pour l'exécution des travaux. «Le site prévu pour les étangs aérés est un terrain privé situé en zone agricole, détaille Jean-Marc Desrochers. Nous devrons déposer une demande à la Commission de protection du territoire agricole.»

Les élus municipaux souhaitent disposer du temps nécessaire pour évaluer la qualité du réseau d'aqueduc pour lequel il ne détient aucune information pour l'instant. «La municipalité avait déjà fait préparer par une firme d'ingénieurs une étude préliminaire de faisabilité quant à l'égard du réseau d'égout et de traitement des eaux usées (...) mais aucune étude préliminaire n'a été réalisée à l'égard du réseau d'aqueduc», soulève la résolution que le conseil a acheminée au MDDEP.



Si l'étude révélait que d'importants travaux doivent être réalisés pour retaper le réseau d'aqueduc, la municipalité veut avoir la possibilité de déposer des demandes de subvention pour lesquelles des mois peuvent s'écouler avant qu'une réponse soit donnée.

Les élus municipaux sollicitent une rencontre avec le directeur du Centre de contrôle environnemental pour la Montérégie et l'Estrie afin de discuter du délai d'intervention.