La Corporation d'hébergement du Québec possède une option d'achat ferme d'un an sur un terrain situé à Granby, a révélé la présidente- directrice générale de l'Agence de la Santé et des Services sociaux de la Montérégie, Claire Pagé. Des études environnementales et géotechniques sont présentement en cours. Si jamais elles sont satisfaisantes, la Corporation exercera son option d'achat pour la transférer par la suite au promoteur choisi pour construire le CHSLD. L'Agence refuse pour l'instant de dévoiler l'endroit afin d'éviter la spéculation.
Pour le reste, le projet n'a pas beaucoup changé. La Corporation d'hébergement du Québec a succédé à la défunte Agence des partenariats public-privé. Mais la formule reste pratiquement la même. Le promoteur privé sera propriétaire du terrain, de l'immeuble, engagera et paiera le personnel. Québec financera les places. Actuellement, on estime à environ 50 000$ par année, le coût pour l'État d'une place dans un centre d'hébergement et de soins de longue durée.
Des longueurs
Annoncé en novembre 2007, le projet accumule les retards. C'est d'autant plus ironique que lors de l'annonce, on estimait que la formule de partenariat public-privé permettrait de gagner du temps comparativement aux projets traditionnels. On souhaitait même à l'époque accueillir les premiers clients avant Noël 2009.
Mais rien n'a fonctionné comme prévu. L'Agence des PPP a d'abord piloté un projet de centre d'hébergement à Saint-Lambert, sur la Rive-Sud de Montréal, qui devait servir de modèle pour les autres. Après, c'est la formule même des PPP qui a été réévaluée. Pendant ce temps, le CSSS de la Haute-Yamaska est privé des lits et du financement relié à ces nouvelles places. Une réalité qui désole le centre de santé et l'Agence.
«J'ai exactement la même préoccupation que vous, assure Mme Pagé. Nous sommes très préoccupés de savoir que des personnes attendent des places. La région en a grandement besoin. On souhaite de tout coeur que ça se réalise le plus rapidement possible», dit-elle.
Une fois les études environnementales et géotechniques terminées, ce qui ne devrait pas tarder, le projet devrait pouvoir passer à une autre étape, plus concrète celle-là, avec l'appel de qualification et de proposition.
«Une fois que l'entente de partenariat est signée, ça prend un an», estime Claire Pagé.
Bonnardel confiant
Le député de Shefford, François Bonnardel, espère que le promoteur sera choisi et l'entente de partenariat signée avant la fin de la session parlementaire.
«Je suis très confiant que ce projet-là va se réaliser. Malheureusement, ce n'est pas le même échéancier que celui qui était prévu. On devait accueillir un premier patient en Noël 2009, rappelle-t-il. M. Bolduc le ministre de la Santé est sensible aux problématiques. Il est venu deux fois à l'hôpital au cours des 18 derniers mois», indique-t-il.
«. Ça nous prend ces lits le plus rapidement possible. Je pense que l'attente a assez duré. Ça fait deux ans que l'annonce a été faite et on n'a pas tassé un bout de terre encore», déplore-t-il.