Au moment du passage de La Voix de l'Est, en début d'après-midi, un flot continu de citoyens défilait dans la salle du conseil municipal pour s'opposer au règlement d'emprunt. L'exercice se poursuivra aujourd'hui, alors que le registre pourra de nouveau être signé de 9h à 19h. Il a été impossible d'obtenir le bilan de la première journée. Les résultats seront dévoilés ce soir à 19h, a indiqué hier la greffière de la ville, Catherine Bouchard.
Si plus de 1212 signatures sont recueillies, les élus devront décider lundi soir, lors de la prochaine séance publique, s'ils abandonnent le règlement d'emprunt ou s'ils tiennent un référendum sur ce projet. Projet, comme l'a mentionné à plusieurs reprises le maire Richard Goulet, qui est tributaire de subventions. Celles-ci permettraient à la Ville de partager les coûts à parts égales avec les gouvernements provincial et fédéral. Au bout du compte, la part de la ville s'élèverait à un peu plus de 6 millions $.
Contre
La plupart des gens rencontrés ne s'opposent pas à la rénovation de l'aréna et à l'ajout d'une troisième glace. C'est plutôt contre la dépense engendrée par ces travaux qu'ils en ont. «C'est quand même une bonne chose, mais il faut y aller avec nos moyens. Et je suis contre les emprunts en général», a lancé André Vilmure, après avoir apposé sa signature dans le registre.
Un autre Granbyen, Claude Lefebvre, croit pour sa part que l'accent a été trop mis sur les investissements dans les parcs et les infrastructures de loisirs au cours des dernières années par l'administration du maire Richard Goulet. «Il devrait se concentrer sur l'emploi et travailler à créer des revenus. Je n'ai rien contre les loisirs, mais ça devrait passer en deuxième. On est en récession. L'aréna n'est pas une priorité immédiate», a-t-il expliqué. Comme l'ensemble des citoyens rencontrés, M. Lefebvre ne s'est pas fait prier pour expliquer pourquoi il a décidé de signer le registre.
«Je trouve qu'ils (les élus) dépensent beaucoup», estime Élizabeth Perreault. «Je suis contre l'emprunt de 19 millions $. Je suis fier de ma ville, mais le moment n'est pas bon pour faire un projet comme ça», dit pour sa part Maurice St-Amand.
«On a déjà trop de dettes. Si ça continue comme ça, on va monter à 100 millions $. J'ai aussi signé l'autre registre (au début du mois)», a lancé un autre citoyen avant de quitter l'hôtel de ville. Le hall d'entrée n'est pas resté vide longtemps. Une poignée d'autres résidants, affirmant qu'on «paye assez de taxes», ont pris la direction de la salle du conseil pour signer le registre à leur tour.