L'étroit bureau de poste de la municipalité où a eu lieu le dévoilement, hier matin, avait peine à contenir les résidants qui s'étaient déplacés pour l'occasion. Les applaudissements ont suivi la présentation du timbre mettant en vedette le moulin Cornell qui a cessé ses activités en 1950. «Depuis ce temps, on s'en sert comme musée, mentionne Michel Barrette, président de la Société d'histoire Missisquoi. Et la société existe depuis 1898. Notre but est de garder l'histoire pour les générations futures.»
Au fil des ans, l'organisme présidé par M. Barrette a amassé des centaines de milliers d'artéfacts. «Et je n'exagère pas», insiste-t-il en voyant l'air sceptique de ses interlocuteurs. Pour exposer ces nombreux objets, une nouvelle section sera ajoutée au musée qui compte actuellement trois sites: le moulin de trois étages, l'ancien magasin général Hodge qui a fermé ses portes en 1950 et une ancienne laiterie utilisée pour entreposer plusieurs pièces acquises. «Cet été, il y aura une nouvelle section d'exposition dans la grange qui appartenait autrefois à la famille Walbrige, souligne M. Barrette. Il y aura des artéfacts reliés à l'agriculture dans la région.»
Le musée de la Société d'histoire de Missisquoi accueille entre 4000 à 5000 visiteurs chaque année entre les mois de mai et octobre. «Nous aimerions en avoir 10 000», lance Michel Barrette.
Outre le musée de Cornell, le moulin à farine Riordon à Caraquet (Nouveau-Brunswick), le moulin Watson à Manotick (Ontario), le moulin à blé de Keremeos (Colombie-Britannique) ainsi que le lieu historique national du Canada du vieux moulin en pierre de Delta (Ontario) ont aussi un timbre en leur honneur.