De plus en plus de logements libres

es personnes à la recherche d'un logement à Granby ont de plus en plus l'embarras du choix. Le taux d'inoccupation a fait un bond de 2,3% en un an.

Les personnes à la recherche d'un logement à Granby ont de plus en plus l'embarras du choix. Le taux d'inoccupation a fait un bond de 2,3% en un an. Il est passé de 1,7% à 4% entre octobre 2008 et octobre 2009, selon l'Enquête sur les logements locatifs menée par la Société canadienne d'hypothèques et de logements (SCHL).


Les données, dévoilées hier, traitent en fait de l'agglomération de recensement (AR) qui, outre la ville de Granby, englobe aussi les municipalités de Saint-Alphonse et de Bromont.Le nouveau taux d'inoccupation témoigne "d'une plus grande détente" sur le marché de Granby, a expliqué hier l'analyste de marché à la SCHL, Francis Cortellino. "À 1,7%, c'était beaucoup plus serré", note-t-il. Il y a deux ans, le taux était de 1,1% et une pénurie de grands logements était observée.

Selon l'analyste, la plus grande disponibilité de logements s'explique notamment par une augmentation de l'offre de nouvelles unités sur le marché. La baisse de l'emploi chez les jeunes est une autre explication avancée. "Les jeunes sont souvent la clientèle des logements. S'il y a moins d'emplois, ils vont rester plus longtemps chez leurs parents ou faire plus de colocation", dit Francis Cortellino.

Le solde migratoire de la région, calculé à partir du nombre de personnes d'autres régions, provinces ou pays qui viennent s'établir ici, est par ailleurs "plus faible" que ce qui a été observé il y a quelques années. "Ces gens vont souvent habiter en logement avant de s'acheter une maison", relève l'analyste.

Ailleurs

Le taux d'inoccupation a suivi la même courbe dans l'agglomération de recensement de Cowansville; il est passé de 3,7% à 5,1% au cours de la dernière année. Francis Cortellino a cependant un peu plus de difficulté à expliquer cette hausse. "On peut présumer que les mêmes raisons peuvent s'appliquer, à différents degrés. Mais nous avons moins de données précises pour Cowansville", dit-il.

Le taux d'inoccupation des logements de l'AR de Granby est un peu plus élevé qu'à Saint-Hyacinthe, qui affiche un taux de 3,4%, mais demeure en deçà de celui de Drummondville, à 5,3%. Parmi les autres villes de taille comparable, Saint-Jean-sur-Richelieu doit composer avec une pénurie de logements avec un taux, en baisse de 0,1%, de 1,8%. C'est dans la région de Québec que le marché demeure le plus tendu avec un taux d'inoccupation de 0,6%.

À l'échelle provinciale, le taux d'inoccupation des principaux centres urbains est passé de 2,2% à 2,4% en un an.

Hausse de 5$

Le loyer à Granby a par ailleurs connu une hausse de 5$, toutes catégories de logements confondues, entre octobre 2008 et octobre 2009, passant de 508$ à 513$. Si elle est nulle pour les appartements d'une chambre, l'augmentation est plus importante pour les logements de deux chambres (527$ à 540$) et de trois chambres (586$ à 596$).

Avec un bond de 466$ à 487$, la hausse du loyer, tous types confondus, est légèrement plus forte à Cowansville.

Les données de la SCHL révèlent qu'il en coûte moins cher pour se loger à Granby (513$) qu'à Drummondville (517$), Saint-Hyacinthe (536$) et Saint-Jean-sur-Richelieu (565$).

Depuis octobre 2007, le coût moyen des logements a grimpé de 32$ à Granby; un argument que le conseiller Pascal Bonin a utilisé lors de la dernière séance du conseil municipal pour militer en faveur d'une baisse du taux de la taxe foncière de 5 cents, pour un an, soit de 80 à 75 cents par tranche de 100$ d'évaluation. La majorité des élus a toutefois opté pour le statu quo.