«L'ouverture de la montagne est plus tardive cette année, c'est vrai!, lance Charles Désourdy, président de Ski Bromont. L'an dernier, on a ouvert le vendredi 21 novembre, ça sera plus tard cette année.»
Sur la une de La Voix de l'Est du lundi 24 novembre 2008, on pouvait d'ailleurs apercevoir un skieur dévalant l'une des pistes du centre de Ski Bromont. Profitant d'une semaine complète passée sous la barre du zéro degré Celsius, les canons à neige avaient pu fonctionner à plein régime et saupoudrer la montagne d'une épaisse couche de neige artificielle, au grand plaisir de dizaines de skieurs pressés de dévaler les pentes.
Mais cette année, le spectacle est bien différent. Pas un flocon au sol, pas un skieur sur les pentes. À mille lieues également de la situation qui prévalait en l'an 2000, alors que la station avait pu ouvrir ses portes dès le 4 novembre.
Charles Désourdy ne désespère pas. «Ce n'est pas inquiétant pour l'instant, affirme-t-il. Il va y avoir une fenêtre de froid la semaine prochaine. On a besoin de 36 heures de froid pour pouvoir faire de la neige.»
Plus chaud
«Depuis le début du mois de novembre, on a enregistré une température de 2 à 3 degrés plus élevée que la moyenne des 30 dernières années, indique Jean Morissette, météorologue à Environnement Canada. Nous n'avons connu que quelques nuits sous la barre de zéro et il a généralement fait assez chaud le jour. Et pour ce qui est de la neige, il n'y a eu aucune accumulation au sol enregistrée en novembre.»
Même chose en ce qui concerne l'ensoleillement.
«Il reste encore 8 jours au mois de novembre et déjà, on dépasse de 20 heures la période d'ensoleillement», ajoute le météorologue.
Heureusement, ou malheureusement, selon le point de vue, Environnement Canada ne prévoit pas de changement évident des températures au cours des prochains jours.
«La seule possibilité de neige que l'on entrevoit, c'est pour vendredi prochain, indique Jean Morissette. Et encore là, je ne crois pas qu'il y ait d'accumulation à proprement dit. Les skieurs devront donc attendre encore un bon moment avant de pouvoir pratiquer leur sport.»
Avec la collaboration d'Étienne Fortin-Gauthier