«Je suis un peu surpris. Honnêtement, je pensais avoir de 55 à 60 % des voix. Mais je me suis trompé. Cela dit, dans les circonstances, dans une course à quatre, je pense avoir encore un mandat très clair», a-t-il déclaré hier en entrevue à La Voix de l'Est.La plus proche rivale de M. Goulet, Toni Lynn Trottier, s'en est bien tirée avec 34 % des appuis. René Guillette a pris la troisième place avec 9 % des votes. Diane Racicot ferme la marche avec 7 % du scrutin. Le taux de participation à la mairie est de 43,21 %. C'est dans le district 2, celui de la conseillère sortante Claudette Hudon, que les électeurs ont voté en plus grand nombre, soit 57,45 %.Avec un peu de recul, le maire attribue sa performance personnelle aux élections à un paquet de facteurs. Y a-t-il un message dans ce 49% d'appui? «Il y a toutes sortes de messages, croit-il. Ça dépend comment on l'analyse.»Richard Goulet croit notamment que plusieurs personnes ont décidé de ne pas voter lorsqu'elles ont pris connaissance des résultats du sondage Segma-La Voix de l'Est, qui lui donnait une confortable avance sur ses opposants avec 58 % des appuis.Selon lui, il y a aussi de multiples «facteurs politiques». «Il a beaucoup été question de dépenses, d'endettement, de taux de taxes élevés et du rôle d'évaluation durant la campagne électorale. Comme autre facteur, il y a aussi le règlement sur le bruit. Certaines personnes pensent que ça va trop vite, que je suis sévère et que je manque d'écoute. Si on englobe tout ça, ça donne 49%», analyse-t-il.Changements?Le maire Goulet a-t-il alors l'intention de modifier un tant soit peu sa façon de diriger la ville? «J'ai du caractère, je ne m'en cache pas. Je devrais peut-être avoir de nouvelles approches. Mais j'aurai toujours de la misère avec les gens qui sont malhonnêtes, qui ne disent pas la vérité et qui sont démagogues», prévient-il.«Je ne changerai pas jusqu'à un certain point», ajoute-t-il du même souffle tout en estimant toutefois que tous les membres du conseil, lui compris, auront des ajustements à faire.Mais Richard Goulet persiste et signe. Oui, la ville a fait des «pas de géants» au cours des quatre dernières années. «On n'avait pas le choix. On ne pouvait plus faire des projets en prenant des petites bouchées», dit-il. Et les investissements ne s'arrêteront pas là. «Il y a encore des projets à faire et on ne pourra pas se passer d'emprunts.»Les Granbyens auront une bonne idée de la direction que prendra le nouveau conseil municipal lors de l'adoption du budget à la midécembre. D'ici là, le maire ne s'étend pas sur le sujet.Troisième mandatLe maire Goulet n'a d'ailleurs pas perdu de temps pour se remettre au boulot hier. La direction générale de la Ville s'est notamment penchée sur les détails de l'assermentation des élus, qui se tiendra ce vendredi, en fin de journée. Avec quatre nouveaux élus à la table du conseil, le maire dit avoir également commencé à cogiter sur la répartition des différents comités que les conseillers auront à piloter.La première assemblée préparatoire du nouveau conseil municipal est prévue pour lundi. La prochaine séance publique, elle, sera le 16 novembre.Éliette Jenneau (district 2), Patrick Girard (4), Pascal Bonin (7) et Yves Pronovost (9) se joindront aux conseillers réélus Louise Brodeur Comeau (1), Pierre Breton (3), Denis Choinière (5), Serges Ruel (6), Guy Gaudord (8) et Michel Mailhot (10). Le conseil municipal a du coup pris un coup de jeune. Au moins la moitié des élus sont âgés dans la quarantaine ou moins.Alors qu'il a toujours dit qu'il tirerait sa révérence après deux mandats, Richard Goulet se laisse aujourd'hui une porte ouverte. «J'ai toujours dit que je ferais deux mandats, mais je verrai si je suis encore capable pour un troisième. Mais je continue à dire que deux mandats c'est bien», conclut-il.mletourn@lavoixdelest.qc.ca
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