Le conseil des commissaires du Val-des-Cerfs a adopté le 27 septembre 2005 une résolution prévoyant la fermeture de l'école, le 1er juillet 2007, en raison de la décroissance de sa clientèle. L'établissement accueillait 142 élèves à l'époque, alors que sa capacité d'accueil est de 201 places.Devant l'insistance des parents, des enseignants et du maire de Cowansville, Arthur Fauteux, les commissaires ont révisé leur position. Ces derniers ont accepté de garder l'école ouverte à la condition que la Ville verse 35 000 $ par an. La commission scolaire du Val-des-Cerfs évaluait à 65 000 $ les économies annuelles qu'elle réaliserait en condamnant Curé-A-Petit.Initialement, l'entente était valide pour les années scolaires 2006-2007 et 2007-2008. Les commissaires ont ensuite accepté de prolonger l'entente pour deux autres années.Arthur Fauteux ne regrette pas les 140 000 $ que la Ville aura versés à Val-des-Cerfs au moment où l'entente prendra fin le 1er juillet 2011. «Je ne suis pas déçu d'avoir insisté à l'époque, lance-t-il. J'étais convaincu que le jour où l'on fermerait l'école, ce serait impossible de la rouvrir.»Moins d'élèves dans les classesLa situation a maintenant changé. La diminution du nombre d'élèves par classe annoncée par la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, a mené le conseil des commissaires à annuler la fermeture de Curé-A-Petit. «La décision du conseil a été unanime», a tenu à préciser le président de la commission scolaire du Val-des-Cerfs, Guy Vincent.Selon les prévisions démographiques du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), 814 élèves fréquenteront une école primaire de Cowansville en 2013-2014. Au total, les trois établissement primaires du territoire, Ste-Thérèse, St-Léon et Curé-A-Petit, peuvent en accueillir 1044. En fermant Curé-A-Petit, le nombre de places chute à 843. «Ce qui, selon les prévisions du MELS de 814 élèves, ne nous laisserait qu'une marge de manoeuvre de 29 places», explique M. Vincent.«J'ai toujours dit qu'à Cowansville comme partout ailleurs au Québec, il fallait diminuer le nombre d'élèves par classe, soutient Arthur Fauteux. C'est de notoriété publique, aujourd'hui, qu'il y a plus de jeunes qui ont des difficultés à l'école. Ils ont besoin de plus d'encadrement.»Le Rebond, un succèsGuy Vincent souligne que l'implantation du volet alternatif Le Rebond en 2007 a aussi influencé la décision du conseil. M. Vincent mentionne que 51 des 130 élèves de Curé-A-Petit sont inscrits à ce programme dont l'apprentissage est axé sur le principe d'essai-erreur et où les arts sont très présents.L'enseignement alternatif fonctionne avec des classes multiâges. Au premier cycle, la classe compte 33 élèves, et 18 au 2e cycle. «Ces 18 élèves ne seraient pas à Curé-A-Petit si ce n'était du Rebond puisque c'est une école de 1er cycle. Le 2e cycle est autorisé seulement pour Le Rebond», précise Sandra Thibodeau, coordonnatrice aux communications à Val-des-Cerfs.Le conseil des commissaires envisage maintenant ajouter le 3e cycle pour ce volet alternatif. Le conseil rendra sa décision finale lors de sa séance régulière du 8 décembre.csthilai@lavoixdelest.qc.ca
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