La SQ à Lac-Brome pour y rester

Même si cette perspective ne lui plaît guère, Stanley Neil se résigne à accepter que la Sûreté du Québec assure la couverture de la ville de Lac-Brome. "Nous sommes pris avec la SQ. C'est à nous de faire en sorte que ça fonctionne", estime l'ancien maire.

Les policiers de la Sûreté du Québec continueront de patrouiller la ville de Lac-Brome au-delà de leur contrat qui prend fin en 2012, pense Stanley Neil. Le candidat à la mairie de Lac-Brome ne voit pas comment Québec accepterait que la municipalité soit desservie par un autre corps policier.


Si cette perspective ne lui plaît guère, M. Neil se résigne à l'accepter. «Nous sommes pris avec la SQ. C'est à nous de faire en sorte que ça fonctionne», a dit l'ancien maire devant les médias régionaux hier matin.

 



La possibilité que Lac-Brome obtienne une couverture policière de la sûreté municipale de Bromont n'est pas une option viable, selon M. Neil, et ce, même si elle revêt une certaine logique. L'aspirant maire de 63 ans a souligné que la contiguïté des deux villes et le fait que Bromont fera bientôt officiellement partie de la MRC de Brome-Missisquoi sont des arguments importants penchant en faveur d'une telle entente de desserte. Le seul hic, et il est de taille, soutient-il, est que le ministre de la Sécurité publique s'opposera au projet.

Au début des années 2000, a noté M. Neil, son administration avait étudié ce scénario avec la Ville de Bromont. Les signaux négatifs reçus de Québec ont tôt fait de le convaincre de ne pas donner suite à cette idée.

Malgré tout, M. Neil estime qu'il est possible d'obtenir de meilleurs services de la Sûreté du Québec. L'occasion est belle, à son avis, de profiter du maraudage de la SQ auprès d'autres municipalités, pour exiger de meilleurs services. «C'est le moment de serrer la vis à la SQ», a-t-il dit en anglais («that's the time to put the squeeze on the SQ»).

Lorsqu'on lui fait remarquer que c'est ce à quoi les 20 maires de la MRC de Brome-Missisquoi s'emploient depuis cinq ans, il affiche un certain scepticisme. «Les maires n'ont peut-être pas poussé assez fort», a-t-il lancé.



Taux de taxation

S'il est élu le 1er novembre, M. Neil promet de tout faire pour ne pas augmenter le compte de taxes des contribuables, et ce malgré l'entrée en vigueur du nouveau rôle d'évaluation. Celui-ci devrait être en hausse d'environ 25 %, selon nos informations.

Si aucune surprise budgétaire ne l'attend - «je veux savoir exactement comment la ville a été mal gérée ces dernières années», explique-t-il -, M. Neil réduira le taux de taxation dans la même proportion que la hausse de la valeur des propriétés. Il est présentement de 88 ¢ par 100 $ d'évaluation.