L'un des fondateurs de ce rallye des aveugles, le remorqueur André Boissonneault, est sorti ragaillardi de sa rencontre, mardi, avec les responsables de l'Autodrome Granby et de l'organisme d'aide aux non-voyants Mira, qui soutient l'événement.

«Je suis soulagé, ça revient comme avant!», indique M. Boissonneault qui, avec son épouse Diane Delage, retape depuis 22 ans les voitures servant à transporter les participants de cette compétition haute en couleur.

«C'est beaucoup d'implication et je suis content que ça revienne dans une atmosphère de franche camaraderie, dit-il. Je n'aurais pas continué à (y participer) si l'événement avait déménagé ailleurs.»

En août dernier, les relations entre les organisateurs du Défi Vision et les propriétaires de l'autodrome étaient au plus mal. Tellement que le porte-parole Jean Royer et plusieurs collaborateurs avaient claqué la porte. Mira a de plus songé à déménager la course à Saint- Eustache.

Nouveaux propriétaires

L'orage s'est dissipé avec la venue de nouveaux propriétaires au circuit de la rue Cowie. M. Royer a même offert son aide pour former un nouvel organisateur, qui n'a pas encore été choisi.

«Ça va bien avec la nouvelle direction de l'autodrome, assure M. Boissonneault. Une chance, parce que Granby aurait perdu un bel événement. On veut même améliorer le show.»

«On est contents, on avait peur que ça parte de Granby, dit le directeur adjoint de l'autodrome, René Boulet. Il fallait que ça reste ici. Si on réussit à payer deux ou trois chiens (d'aveugle), on sera fiers.»

Il est cependant possible que la date de présentation du Défi Vision, qui est habituellement au début de juin, soit repoussée de quelques jours, ajoute M. Boulet.

Jean Royer et la direction de Mira n'ont pas rappelé La Voix de l'Est, hier.