Paul Sarrazin souhaite un débat

Paul Sarrazin est passé à l'attaque contre ses adversaires.

Si Granby, la ville la plus populeuse de la région, ne présentera pas de débat, faute d'intérêt de certains candidats à la mairie, des municipalités de quelques milliers d'habitants pourraient bien, en revanche, en accueillir un. C'est le cas à Sainte-Cécile-de-Milton, où deux des trois candidats à la mairie se disent prêts à croiser le fer.


Vendredi, à la surprise de plusieurs, le maire sortant a lancé une perche à ses adversaires, Robert Vandal et Sylvain Beaudoin. «J'invite mes opposants à venir débattre avec moi. Je n'ai rien à cacher, mais j'ai beaucoup de questions à leur poser», a lancé Paul Sarrazin.

 



Il en a profité pour torpiller ses deux opposants. «Je vais demander à Robert Vandal quelles sont ses connaissances du monde municipal. Il veut couper 20% du budget. Lorsqu'on coupe autant, ça veut dire qu'il y aura des services qui vont disparaître et des employés qui vont perdre leur emploi. Je veux savoir où il va couper», a-t-il dit.

Tout en se disant prêt à participer à un débat, Robert Vandal, a voulu répondre dès maintenant aux questions du maire sortant. Il persiste et signe: il faut sabrer les dépenses de la municipalité. «Depuis l'arrivée de M. Sarrazin, il y a quatre ans, le budget et les dépenses ont doublé. J'ai pris tous les budgets et contrairement à ce que M. Sarrazin avance, Sainte-Cécile a un gros déficit. Il doit nous dire au plus vite quel est le montant total de la dette et nous donner les chiffres de 2005 pour qu'on puisse comparer.»

M. Vandal propose pour sa part une réorganisation des services pour économiser de l'argent et souhaite mettre un terme au projet de tri-compostage, une usine qui n'apportera que des mauvaises odeurs à la ville, avance-t-il.

Attaques sur un permis



Paul Sarrazin a également remis en doute les capacités de son autre adversaire, Sylvain Beaudoin, à gouverner Sainte-Cécile. «On lui a délivré un permis pour faire de légères rénovations sur un bâtiment qui lui appartient. Finalement, il est en train de le reconstruire entièrement. Comment quelqu'un qui ne respecte pas les règlements municipaux peut tendre à gouverner la ville?»

Joint par La Voix de l'Est, Sylvain Beaudoin affirme que les travaux qu'il a récemment effectués l'ont été en toute bonne foi. «J'avais un permis pour faire les travaux et je me suis conformé à ce permis. Il y a seulement la question de la hauteur qui pose problème: le bâtiment qu'on a rénové mesure un pied de trop. Je vais demander une dérogation et sinon, je vais m'arranger pour me conformer à tous les règlements», explique-t-il.

Il affirme avoir reçu récemment un avis pour l'arrêt de tous les travaux, cette fois relativement au revêtement du bâtiment. Il compte se conformer également aux règles en place, mais se questionne sur la pertinence d'amener ce dossier sur la place publique.

«Si c'est la seule chose sur laquelle M. Sarrazin peut m'attaquer, ça prouve qu'il n'a pas grand-chose à me reprocher», lance M. Beaudoin.

Contrairement aux autres candidats, Sylvain Beaudoin souhaite attendre un peu avant de décider s'il participe ou pas à un débat à la mairie. «Pour participer, il faut avoir tous les documents nécessaires. Avec l'administration actuelle, il est très difficile d'avoir de l'information. On sait les choses lorsque toutes les décisions ont été prises», affirme-t-il.

Pour ce candidat également, la Ville doit sabrer ses dépenses. «Il faut administrer avec les moyens qu'on a et arrêter de s'endetter. Un conseil municipal, c'est un petit gouvernement, on n'a pas besoin de dépenser comme les gros gouvernements. Ce sont les jeunes qui vont payer nos dettes», dit-il.



La chambre de commerce de la Haute-Yamaska se dit prête à organiser un débat. Elle attend qu'un candidat la sollicite en ce sens.