Le Granbyen de 21 ans participera au méga-spectacle De la Terre aux étoiles pour l'eau, dont Guy Laliberté assurera la coordination... depuis l'espace. Le coup d'envoi sera donné à Montréal, une des 14 villes à travers la planète à être impliquées dans l'événement.
À 20h, le Cirque du Soleil présentera une oeuvre poétique au son d'une musique originale signée Simon Carpentier. On dit qu'on aura droit à des numéros acrobatiques aériens, inspirés de légendes autochtones. C'est là qu'on verra l'acrobate Simon Nadeau.
«Je sais que je vais participer à quelque chose de gigantesque, mais à l'heure où on se parle, je me contente de me concentrer sur mon travail, a expliqué le jeune homme entre deux répétitions hier soir. Je suis fier d'être là, et je veux que mes patrons soient heureux de ma performance.»
Simon et les autres artistes ont répété pendant six heures hier. Le Cirque du Soleil, c'est sérieux, encore plus quand le show est présenté pour la planète entière.
«Ce que j'aime, c'est que c'est tellement plus qu'un simple spectacle. M. Laliberté a dépensé beaucoup d'argent pour aller dans l'espace, mais la cause qu'il épouse (celle de l'eau) est tellement belle, est tellement noble. L'eau, c'est précieux et il faut que les gens s'en rendent compte.»
Après avoir fait la mise en scène de Wintuk (le conte d'hiver du Cirque du Soleil présenté à New York), Fernand Rainville fera celle de De la Terre aux étoiles pour l'eau. En fait, il s'assurera de la réussite des enchaînements entre les 14 villes.
Bono, de U2, l'ex-vice président américain Al Gore, la chanteuse Shakira et l'environnementaliste canadien David Suzuki interviendront pendant le spectacle, qui s'articulera autour du conte poétique signé par l'écrivain Yann Martel. La préservation de l'eau sera au coeur de toutes les interventions.
Chez nous, la télévision de Radio-Canada et le Réseau de l'information (RDI) présenteront le spectacle, qui pourra aussi être vu sur onedrop.org, le site internet de la fondation (One drop-Goutte de vie) mise sur pied par Guy Laliberté il y a deux ans.
»Belle visibilité»
Simon Nadeau avoue qu'il n'a jamais osé rêver de prendre part à un spectacle d'une aussi grande envergure.
«Ce sera une belle visibilité, c'est clair, a-t-il dit. Mais qu'on joue devant 100 personnes ou devant un milliard, le rush d'adrénaline avant de monter sur scène est toujours le même. J'aime mon métier parce qu'il me procure des sensations extraordinaires.»
Après avoir complété ses études secondaires à J.-H.-Leclerc, Simon s'est retrouvé à l'École nationale de cirque, à Montréal, là où il vit maintenant. Mais il revient à Granby très régulièrement, a-t-il tenu à préciser.
«Honnêtement, je ne sais pas ce qui m'attend après De la Terre aux étoiles pour l'eau. Je ne suis pas employé du Cirque du Soleil, je suis seulement contractuel. On verra après...»
Mais s'il a été retenu par le Cirque du Soleil, c'est parce qu'il est bon, le Granbyen. Oui, on va le surveiller de près, ce soir.