À l'emploi depuis plus d'un an d'un service de police Granby, la jeune femme avait déjà patrouillé aux côtés de son père, un policier du poste de la SQ Drummond. À ce moment, elle travaillait pour le même corps policier, mais à La Tuque.
Le duo a décidé de répéter l'expérience. «Je suis fière de l'organisation pour laquelle je travaille et je voulais lui faire vivre ça, indique la policière. L'ambiance de travail est bonne et le territoire est plaisant à patrouiller.»
Son père, qui cumule 35 ans d'expérience, n'avait que de bons mots au sujet de son quart de travail à Granby. «Ça m'a rappelé des souvenirs du moment où j'étais policier pour une sûreté municipale, raconte-t-il. J'ai été agréablement surpris par la structure du service de police.»
Durant leur quart de travail, le père et sa fille ont arrêté un individu soupçonné d'introduction par effraction et de vol dans un appartement. «Ce que j'ai pu voir, c'est la confiance qu'il dégage. On voyait que c'était l'expérience», relate la policière.
Un mentor
Plus jeune, Marie-Claude Roux se réjouissait à l'idée de voir son père rentrer du boulot. «Il me racontait ses journées de travail. Je voulais savoir s'il avait arrêté des bandits, se rappelle-t-elle. J'avais hâte qu'il arrive. Je l'ai toujours considéré comme un héros, comme un mentor.»
Au cégep, la jeune femme s'est intéressée davantage au métier et a décidé de suivre les traces de son père. «Je savais qu'elle était capable de le faire, dit M. Roux. C'est une profession où il faut avoir la passion. Je savais qu'elle avait la volonté.»
Lorsque la jeune femme a annoncé sa décision son père, ce dernier affirme n'avoir ressenti aucune crainte face à son choix de carrière. «C'est curieux, mais je n'ai pas eu peur pour elle, affirme-t-il. Je sais à quoi elle s'expose et j'ai confiance en elle.»
Le patrouilleur de la SQ précise que les nouveaux policiers reçoivent davantage de formation qu'à ses débuts. «Ce que je remarque, c'est que les jeunes aujourd'hui sont mieux prépa-rés, dit-il. Avant, il fallait être autodidacte!»
Évoluant quotidiennement dans le même milieu, Marie-Claude et René Roux échangent beaucoup sur différents aspects de leur travail. «J'ai toujours trouvé qu'il était une personne avec beaucoup de connaissances et qu'il se tenait à jour sur les différentes techniques, indique la policière. Ce qu'il me lègue, c'est son expérience.»