Le Granbyen de 47 ans a amorcé sa carrière politique en mai 2007, à la suite de la fusion entre Granby et le Canton. Le père de deux adolescents avait une bonne idée de ce dans quoi il s'embarquait pour avoir observé pendant plusieurs années son père, Louis Choinière, ex-maire du Canton de Granby. "Mais ça prend plus de temps que ce que j'aurais imaginé", admet celui qui travaille dans le secteur de la construction.Face aux gens qui reprochent au conseil municipal de trop dépenser, M. Choinière se fait rassurant. "Il faut parler d'investissement plutôt que d'endettement, insiste celui qui représente les citoyens du district 5. Regardez le pont Patrick-Hackett et les parcs Jean-Yves-Phaneuf et Terry-Fox. Peut-être que les gens qui ne vont pas dans ces parcs, ce sont eux qui se plaignent. Nous ne nous dirigeons pas vers un gouffre financier. Nous sommes en mesure de payer les emprunts."

Le conseiller responsable du volet industriel à la Ville de Granby parle avec beaucoup d'enthousiasme de l'incubateur industriel dont la construction est amorcée. "Il y a plusieurs beaux projets qui s'en viennent", a-t-il lancé, en refusant d'en dire plus.

Le conseiller est tout aussi fier de son implication avec le comité jeunes promoteurs et relève du CLD Haute-Yamaska. "En deux ans et demi, nous avons soutenu 22 projets qui ont permis de créer 73 emplois. Ça représente des investissements de 2 659 000 $", a-t-il détaillé.

Belle chimie

M. Choinière se dit heureux de l'ambiance qui règne au sein du conseil municipal. Ce qui n'empêche pas que des échanges musclés puissent avoir lieu entre les conseillers et même avec le maire. "On tient ces discussions avant les assemblées publiques, mentionne-t-il. Je ne suis pas un gars de théâtre du tout, je ne crois pas qu'on ait à faire ces débats en public. Il n'est pas nécessaire que les assemblées publiques durent jusqu'à minuit."

Sa relation avec le maire de Granby, Richard Goulet, est-elle bonne? "Je n'ai aucun problème", dit-il. Mais le maire aurait tout à gagner à être moins arrogant, croit-il. "Mais je ne crois pas que l'on puisse le changer à l'âge qu'il a, avance-t-il. M. Goulet dit ce qu'il pense. Richard, c'est Richard."