En assemblée régulière jeudi dernier, les maires ont approuvé à l'unanimité la demande d'exclusion du terrain agricole situé dans le secteur nord-est de la ville, près de l'hôpital Brome-Missisquoi-Perkins.Ils ont cependant imposé une série de conditions à la réalisation du projet. Les plus importantes exigent que la superficie des terrains devra être d'un minimum de 4000 mètres carrés, que les maisons construites soient haut de gamme (plus de 300 000 $), que le couvert forestier fasse l'objet d'une protection et que des espaces soient prévus à des fins de parcs.
La décision des maires de la MRC ne plaît pas aux résidants des secteurs Ayers et de la Montée Mooney. Ces gens, dont les maisons sont à proximité du terrain de M. Brodeur, s'opposent au projet. Ils s'inquiètent pour leur puits, la valeur de leur propriété et pour la densification de secteur. "Ça ne fait pas notre affaire", a dit Ako Millette, porte-parole des opposants. "On va poursuivre nos démarches; on va demander à être entendus par la CPTAQ."
Les conditions imposées par les maires ne suffisent pas à rassurer les gens, estime M. Millette. Il signale qu'à trois reprises, le promoteur a changé le nombre de maisons qui seront construites. Difficile alors, soutient-il, de lui faire confiance. Difficile aussi, ajoute-t-il, de s'en remettre aux membres du conseil municipal de Cowansville pour veiller au grain, ces derniers ayant approuvé la demande d'exclure le terrain concerné de la zone agricole, et ce sans tenir une consultation publique.
Un terrain d'entente aurait pu être trouvé, pense M. Millette. Maintenant, il est trop tard. "Il n'y a pas eu d'écoute de leur part, pas d'échange d'information, pas de collaboration. C'est la voix du promoteur qui a été écoutée et pas celles des citoyens qui se sont exprimés contre le projet, dénonce-t-il. Ça revient toujours à la même chose, la confiance. Elle a été perdue dès le début."