Le cidre de glace est un produit haut de gamme qui a été inventé au Québec et qui est connu partout sur la planète. Leduc-Piedimonte tient mordicus à maintenir la réputation de la Belle Province à l'étranger. Et l'attention particulière qu'il porte à l'élaboration de ses cidres de glace, cidres mousseux et autre cidres secs, a joué en sa faveur.
À preuve, en 2007, lors du premier Salon international du cidre tenu en Espagne, Leduc-Piedimonte faisait partie des cinq cidriculteurs québécois invités. La PME accompagnait les Domaine Pinnacle, Michel Jodoin et autres Face cachée de la pomme, des entreprises établies depuis plus de 10, 15 et même 20 ans.
Robert McKeown et Andrée St-Denis produisent quatre nectars haut de gamme sous la marque Leduc-Piedimonte: deux cidres de glace (vendus entre 25 $ et 52 $ la bouteille), un cidre mousseux dosé au cidre de glace, et un cidre mousseux traditionnel (élaboré selon la méthode champenoise, comme on dit dans le jargon). La PME élabore également un produit d'entrée de gamme sous la marque McKeown: un cidre sec pétillant à 6 % d'alcool.
Marchés
Toutes catégories confondues, l'entreprise produit plus de 100 000 litres de cidre par année pour un chiffre d'affaires de moins de 500 000 $. Sous peu, Robert McKeown souhaite franchir le cap du million de dollars de vente. Pour ce faire, il misera sur deux choses: exporter davantage son cidre de glace et augmenter ses ventes de cidre sec au Québec.
Pour ce qui est des exportations, lesquelles représentent 15 % de son volume d'affaires, la PME veut notamment augmenter sa présence dans les huit pays où elle est déjà présente, dont l'Angleterre, l'Allemagne, l'Espagne, le Japon et la Suède. «Nous faisons affaire avec des distributeurs respectés qui, espérons-le, vont nous ouvrir d'autres portes», explique Robert McKeown, 39 ans. Ce diplômé en hôtellerie continuera également à sillonner la planète afin de faire connaître son produit, notamment dans les foires commerciales.
Quant au cidre sec pétillant, «une belle alternative à la bière», mentionne Andrée St-Denis, Leduc-Piedimonte prépare une offensive: elle lorgne les supermarchés et les dépanneurs aux quatre coins du Québec. Dans la foulée, la PME aura besoin de plus de pommes. Le couple d'entrepreneurs est à agrandir son verger et devra inévitablement acheter des pommes de ses voisins rougemontois.
L'entreprise de quatre employés à plein temps (et près de quinze en période de pointe) a vu le jour en 2004. À l'origine, Robert McKeown désirait exploiter un vignoble. Mais devant les nombreuses possibilités que lui offrait son verger du chemin Marieville, il s'est tourné vers le cidre. Sa première cuvée était prête en 2005.
Il semble que les initiatives entrepreneuriales du tandem McKeown-St-Denis aient fait des petits. Au propre comme au figuré. Âgés de 9 et 12 ans, Benjamin et Liam, les garçons du couple, se sont lancés dans la vente de jus de pommes sous l'étiquette «Les 2 mecs». Ils vendent leur produit directement à la ferme. Avis aux intéressés.