Imposant déploiement d'effectifs à Roxton Falls

Pendant quelques heures, trois dizaines de chercheurs bénévoles ont arpenté les lieux, soutenus par des experts de la Sécurité civile et de la Sûreté du Québec.

On aurait vraiment pu croire qu'un drame était en train de se jouer, hier, dans la forêt


roxtonnoise. Pendant quelques heures, trois dizaines de chercheurs bénévoles ont arpenté les

lieux, soutenus par des experts de la Sécurité civile et de la Sûreté du Québec, à la recherche d'un



groupe de six jeunes gens, d'un couple et d'un homme tous égarés dans les bois.

 

Heureusement, tout cela avait été soigneusement planifié. Il ne s'agissait là que d'un exercice.

«On fait ce genre de simulation au moins une fois par année, indique Sandy Pike, coordonnateur



de l'événement. Mais les groupes locaux en font au moins une par mois à plus petite échelle.»

Bénévoles essentiels La simulation d'hier impliquait des chercheurs de Québec secours venus des quatre coins de la Montérégie et de l'Estrie, des conseillers de la sécurité civile ainsi qu'un technicien en recherche et sauvetage de la SQ. Même le sousministre de la Sécurité publique, Michel C. Doré, a participé aux recherches.

«Je le fais pour le plaisir, mais surtout pour signifier aux bénévoles que l'on estime leur travail, a mentionné M. Doré à sa sortie des bois. Sans eux, on ne pourrait pas mener d'opérations de recherche de grande envergure avec autant de succès.»

Son ministère fournit d'ailleurs l'équipement, les infrastructures ainsi que les protections d'assurances

nécessaires aux chercheurs certifiés lors de ce genre d'opérations. «Il est important de rappeler qu'on ne s'improvise pas chercheur, ajoute Michel C. Doré. Bien souvent, les gens qui n'ont pas la formation

nécessaire peuvent se perdre à leur tour en tentant de donner un coup de main.»



Rien au hasard Rien n'avait été laissé au hasard pour cette simulation. Un maquilleur avait même usé de son art sur les huit victimes, question de simuler des blessures et d'ajouter un facteur de difficulté à l'opération. Si tout s'est bien déroulé dans l'ensemble, la simulation a permis d'identifier quelques points à améliorer.

«On a eu une panne de radio pendant un bon moment, reprend Sandy Pike. On s'est aussi rendu

compte que, lorsqu'on installe trois postes de commandement, on a de la difficulté à relayer l'information. On saura que, dans l'avenir, ce sera plus simple de concentrer toutes nos décisions

au même endroit. C'est à ça que servent les simulations. Quand on sera sur les lieux d'une véritable

intervention, on sera beaucoup plus efficaces.»