Des impacts économiques et sociaux majeurs

La mairesse de Bromont, Pauline Quinlan, avait toutes les raisons de se réjouir, hier, lors de l'annonce d'un investissement de 218 millions dans un centre de recherche en microélectronique. Elle compare la venue d'une composante de l'Université de Sherbrooke dans sa ville à celle de la compagnie IBM en 1972.

La présence d'un centre de recherche lié à une université de renom aura des impacts économiques et sociaux majeurs pour Bromont, croit sa mairesse, Pauline Quinlan.


«C'est un attrait extraordinaire pour les chercheurs et pour les jeunes entreprises qui débutent», soutient Mme Quinlan. Elle compare la venue d'une composante de l'Université de Sherbrooke à celle de la compagnie IBM en 1972. À l'époque, rappelle-t-elle, Bromont avait accueilli des centaines de nouveaux résidants, provenant de maints horizons. Cela avait contribué à enrichir le tissu social de la municipalité.

 



«L'impact social a été énorme», croit Mme Quinlan. Cet événement a permis de façonner la personnalité de la jeune municipalité. Bromont doit en quelque sorte aux employés d'IBM son projet de devenir la Ville Branchée. «Aujourd'hui, nous communiquons par ordinateur avec 90 % de notre population», signale la mairesse.

Mme Quinlan a bon espoir que l'arrivée de l'Université de Sherbrooke marquera une autre période de prospérité économique pour Bromont et la région. De nouveaux besoins en matière d'écoles, de garderies et de projets résidentiels pourraient en découler, selon elle.

Un rêve vieux de 40 ans

Le projet de centre d'innovation découle d'une idée exprimée il y a 40 ans par Roland Désourdy. L'ancien entrepreneur en construction évoquait alors son souhait que la jeune municipalité favorise l'implantation d'entreprises de technologie. «Mon université, je l'ai fait avec des voyages. Je voulais des entreprises qui faisaient des choses nouvelles. Je voulais construire une ville moderne pour répondre aux besoins des années 2000», a dit M. Désourdy, présent hier à la conférence de presse.



La vision de l'ancien maire de Bromont a été soulignée par le premier ministre Charest, mais également par le député de Brome-Missisquoi, Pierre Paradis. Il a rendu hommage à l'homme de 92 ans, vantant son esprit avant-gardiste. «On ne parlait pas de puces ou de nanotechnologie dans le temps, mais vous avez vu l'importance de créer un parc industriel de technologie. Vous nous avez donné le goût de réaliser ce projet. Ça a pris quelques années, mais c'est maintenant fait.»