Le propriétaire poursuit la Ville

Le propriétaire du marché aux puces de Bromont, Claude Branchaud, veut que la Ville cesse d'imposer des permis de vente de 10 $ à ses clients.

Le propriétaire du marché aux puces de Bromont, Claude Branchaud, accuse la Ville de mettre son entreprise en péril. La Ville doit cesser d'imposer des permis de vente de 10 $ à ses clients, clame-t-il.


Depuis l'été 2007, la Ville oblige les vendeurs du marché aux puces à payer ce permis de vente.

Le conseil municipal avait pris cette décision à la suite d'une saisie de 289 DVD piratés en 2006 et la vente de cigarettes de contrebande en 2005, à cet endroit. «On pense qu'on est tout à fait dans notre droit. C'est pour mieux contrôler ce qui se passe sur le territoire de la municipalité», avait déclaré la mairesse de Bromont, Pauline Quinlan, dans une entrevue accordée à La Voix de l'Est en avril 2007.



 

Le mois suivant, M. Branchaud a déposé une requête en Cour supérieure pour exiger que la Ville retire cette réglementation. Cette poursuite est tombée à l'eau, mentionne la greffière de la Ville de Bromont, Catherine Nadeau. «Le délai pour poursuivre les démarches était expiré», a-t-elle résumé. M. Branchaud a décidé d'entreprendre un autre recours devant les tribunaux, cette année, souligne la greffière.

Les affaires en baisse

L'homme d'affaires soutient que son chiffre d'affaires a baissé de 40 % depuis que la Ville vend ces permis. «La Ville a même réussi à me faire fermer le samedi depuis un mois, avance-t-il. Le samedi, le tarif est de 20 $ pour vendre au marché aux puces. Le 10 $ de la Ville, ça représente 50 % du prix que je charge.» Les gens préfèrent aller dans d'autres marchés aux puces où ils n'ont pas à débourser ces 10 $, considère Claude Branchaud.



Pour l'instant, Catherine Nadeau fait savoir que le dossier est au point mort. «Les délais courent et il ne se passe rien, souligne-t-elle. Nous avons procédé à l'interrogatoire hors cour de M. Branchaud il y a plusieurs mois et nous n'avons pas eu de nouvelles depuis.»

Yvon Robichaud, l'avocat de M. Branchaud, n'a pas rappelé La Voix de l'Est, hier.