Deux plans d'eau ciblés

La plage du camping Tropicana de Granby a été fermée quelques jours, la semaine dernière, à la suite du résultat d'analyses bactériologiques. L'eau était polluée par des coliformes fécaux.

Les plages du parc national de la Yamaska et du camping Tropicana de Granby ont été sélectionnées pour la réalisation d'un projet de recherche mené par l'Agence de la santé publique du Canada. Les chercheurs s'intéressent à la présence des coliformes fécaux.


«À tous les ans ou presque c'est la même chose après des pluies. L'eau est polluée par des co-liformes fécaux», indique Lyne Paquette, directrice administrative du camping Tropicana. Le lac artificiel a d'ailleurs été fermé quelques jours, la semaine dernière, pour cette raison.

 



Au parc national de la Yamaska, l'eau de baignade a été polluée par les coliformes fécaux à quelques reprises au cours des 20 dernières années, soit en 1988, 1991 et 2003.

Les deux sites ont été choisis pour mener un projet de recherche de l'Agence de la santé du Canada d'une durée de trois ans. Deux autres plans d'eau situés dans le sud du Québec ont été sélectionnés.

Les lacs sont situés à proximité d'activités agricoles ou forestières, explique Alain Mochon, responsable des activités au parc national de la Yamaska.

Le projet évaluera la relation entre des variables créées à partir d'images d'observation satellite de la terre et le niveau de contamination fécale des eaux de lacs associés à des plages publiques.



Deux prélèvements d'eau seront effectués au parc national de la Yamaska à raison d'une fois par semaine. Au camping Tropicana, un prélèvement hebdomadaire sera aussi effectué. Ils seront réalisés jusqu'au 15 septembre.

Les échantillons seront ensuite analysés en laboratoire. Les plages participantes recevront les résultats des analyses à l'automne. Les données leur permettront de connaître la concentration des coliformes fécaux présente dans leur eau de baignade.

«Tout ce qui peut permettre l'acquisition de connaissances supplémentaires, on ne refuse jamais, indique Alain Mochon. Ce sera une bonne source d'information.»

Le projet mènera ensuite au développement de méthodes per-mettant d'apprécier le risque de contamination bactérienne d'origine fécale des eaux de baignade, peut-on lire dans le résumé du projet acheminé aux plages participantes.

Le projet est financé par le programme sur les Initiatives gouvernementales en observation de la terre de l'Agence spatiale du Canada et de l'Agence de la santé publique du Canada.