Treize résidences sur 20 dans la Haute-Yamaska et 20 sur 26 dans Brome-Missisquoi ont obtenu leur certification. La pdg de l'Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie, Claire Pagé, s'attend à ce que tout soit terminé d'ici quelques semaines. «La Haute-Yamaska et Brome-Missisquoi sont deux territoires où ça va bien. Il n'y a aucune résidence dite en difficulté qui a peu de chances de se certifier», souligne-t-elle.
Le programme de certification des résidences privées pour personnes âgées a été mis en place il y a deux ans par le gouvernement du Québec. Pour obtenir son permis, la résidence doit se conformer à 26 critères qui concernent notamment la prévention des incendies et la formation du personnel.
Le processus a pris beaucoup plus de temps que prévu: un délai de quatre mois a été donné l'hiver dernier. Malgré cela, il n'a pas été possible de terminer à la fin du mois de juin, tel que souhaité. Les résidences qui n'obtiendront pas de certification ne pourront plus héberger des personnes en perte d'autonomie.
Dans certaines résidences privées, le processus de certification a été jugé long, complexe et coûteux. «Ce n'est pas étonnant, c'était la première fois qu'un processus de certification était mis en place», rappelle Mme Pagé.
Du temps et de l'argent
Au Complexe St-Jacques, on estime que tout le processus a pris beaucoup de temps et d'argent. Mais c'est fait; la résidence a obtenu sa certification à la fin de juin. Réjeanne Landry, la conjointe du propriétaire, a téléphoné à La Voix de l'Est pour que la nouvelle soit connue.
«On a travaillé tellement fort depuis deux ans!» soupire-t-elle. Les menus ont été revus par une diététiste. Les employés ont suivi des cours. On a même dû faire installer une borne-fontaine sur notre terrain... Et pourtant, notre bloc a 10 ans!»
Normand Frégeau, qui dirige le complexe, énumère tout ce qu'il a fallu mettre en place pour que l'établissement passe le test. Un code d'éthique a été créé. Des préposés ont dû suivre des cours de déplacement sécuritaire des bénéficiaires et de réanimation cardiorespiratoire. L'établissement a revu ses plans d'évacuation. Des pompiers de Granby ont expliqué aux employés comment manier un extincteur. Le complexe a mis un protocole en place lorsqu'un locataire chute et se blesse, par exemple.
«Dans bien des cas, on en avait des bouts de fait. Le travail, ça a été d'en arriver à des procédures plus précises et plus complètes», précise M. Frégeau.
«On ne peut pas dire que ça a été difficile, ajoute-t-il. Mais comme c'était nouveau, quand on appelait au gouvernement, on attendait et on se faisait dire parfois: on va s'informer... Dans deux ans, j'imagine que ça va être plus simple.»