Ski Bromont n'a pas lésiné. Pour annoncer ses abonnements au parc aquatique, l'entreprise a acheté TOUS les espaces publicitaires de la station de métro à Longueuil pendant quatre semaines.
"On vise la rive sud de Montréal pour vendre nos abonnements", explique Élaine Plamondon, directrice du marketing chez Ski Bromont.
Détail intéressant: 7 millions de personnes franchissent les tourniquets du métro Longueuil par année, soit en moyenne plus de 19 000 chaque jour.
La question à 100 000 $: combien ça coûte pour y annoncer ? Impossible de le savoir. À Ski Bromont - comme, du reste au Zoo de Granby -, on refuse de chiffrer les stratégies marketing.
On sait, à tout du moins, que l'entreprise bromontoise consacre aussi de plus en plus de sous pour s'afficher sur internet, où les jeunes sont le plus présents. "On achète des mots clés sur Facebook", avance Mme Plamondon.
La répétition d'un message ne servirait toutefois à rien si la publicité n'était pas claire, signale Élaine Plamondon.
"La créativité est importante. Une image doit séduire, insiste la directrice du marketing. Il y a plusieurs années, il y avait une publicité qui illustrait un plat de fondue qui fumait. Tout le monde se souvient de cette image du plat de fondue, mais pas de la marque. La vente des plats de fondue peu importe la marque ont augmenté. L'annonceur est passé à côté. Faire une bonne campagne de pub, c'est un art."
Du côté du Zoo
Et bien cerner sa cible est essentiel.
"Ça ne servirait à rien d'annoncer en Californie", lance Monique Léonard, la directrice du marketing par impartition au Zoo de Granby. C'est que le zoo embauche une firme extérieure pour réaliser ses campagnes publicitaires.
"Ça prend des spécialistes, mentionne Mme Léonard. Il faut quelqu'un qui connaisse bien les médias. Nous, on ne fait que ça, des campagnes publicitaires."
Cerner la clientèle constitue donc l'élément numéro 1 d'une campagne publicitaire. Suffit ensuite de déterminer les chaînes de télévision, les stations de radio et les sites internet que les clients consultent. "Tu cherches les médias qui ont les mêmes clients que toi, explique Mme Léonard. Ensuite, tu choisis ceux qui sont le plus performants. Il existe des études sur la clientèle de chacun des médias."
Et impossible de se fier uniquement à un seul média. "Ça prend une plateforme, plusieurs médias, soutient Monique Léonard. Je suis convaincue que c'est le meilleur moyen."
La fréquence du message est également importante. Les gens doivent apercevoir plusieurs fois la publicité de l'entreprise. "Si tu parles une fois à Monique Léonard, ce n'est pas sûr que tu retiennes son nom. Mais si tu lui parles plusieurs fois par semaine pendant des mois, tu vas savoir c'est qui Mme Léonard", illustre la directrice du marketing.
La compétition oblige aussi les entreprises à s'annoncer. "Si le zoo n'annonçait pas, les gens l'oublieraient, souligne la directrice. D'autres entreprises attendent juste de prendre ta place."