La Ville souhaite un nouveau développement domiciliaire

La municipalité de Saint-Alphonse-de-Granby a acheté une ferme de plus de 90 acres sur la rue Principale, près de l'école. "Il n'y a aucune culture sur cette terre. Le sol n'est pas cultivable", avance le maire Clément Choinière.

La municipalité de Saint-Alphonse-de-Granby a acheté un terre agricole au coût de 410 000 $ dans l'espoir d'y voir des maisons s'ériger. Mais la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) devra d'abord décider si elle y consent.


La municipalité a acheté de Jean Huot une ferme de plus de 90 acres sur la rue Principale, près de l'école, il y a quelques mois. «Il n'y a aucune culture sur cette terre. Le sol n'est pas cultivable, avance le maire de Saint-Alphonse-de-Granby, Clément Choinière. Et ce n'est pas possible qu'il y ait une érablière, il n'y a même pas d'érables. Ce sont des bouleaux et des sapins.»

 



M. Choinière évalue à 150 le nombre de maisons qui pourraient y être bâties. Trois entrepreneurs de la région ont déjà frappé à la porte de la municipalité pour témoigner leur intérêt à s'occuper de ce développement, signale le maire en refusant toutefois de les nommer.

La maison actuellement présente sur le terrain sera mise en vente au cours des prochains jours. «Nous allons donner le contrat à un agent d'immeubles. Un terrain de 50 000 pieds carrés vient avec la maison, détaille Clément Choinière. J'imagine que le prix de vente sera entre 125 000 $ et 150 000 $.»

Actuellement, une vingtaine de terrains sont disponibles à Saint-Alphonse-de-Granby pour la cons-truction résidentielle, selon le maire. Mais au rythme où les permis de construction pour une nouvelle résidence sont émis, M. Choinière craint que l'espace manque. «Depuis le début de l'année, nous avons émis 16 ou 17 permis de construction, dit-il. Je peux vous dire que le maire est bien content de ça.»

Rien n'est joué



Si le passé est garant de l'avenir, la CPTAQ pourrait se montrer réticente face à ce projet. En décembre 2007, dans un avis préliminaire, la CPTAQ n'était pas favorable à la construction de 160 maisons par le promoteur Jean Brodeur sur un terrain situé près de l'école. Le terrain acheté par la municipalité est voisin de celui pour lequel la CPTAQ se montrait sceptique. La commission considérait que la municipalité pourrait accueillir de nouveaux résidants en densifiant ses zones blanches existantes.

«Nous allons passer devant la CPTAQ en septembre pour présenter le projet, fait savoir le maire Choinière. Avec la CPTAQ ce n'est pas toujours facile. Je ne suis pas un «lâcheux». En 2007, la CPTAQ n'avait pas donné une réponse officielle, ce n'était qu'un avis», insiste-t-il.