Un commissaire réclame plus de transparence

Le commissaire Pierre Lavoie réclame que le résultat de l'évaluation annuelle du rendement du directeur général et du directeur général adjoint de la commission scolaire du Val-des-Cerfs soit rendu public. "Pour une question de transparence, cette information devrait être publique", soutient-il.


À sa séance régulière, cette semaine, le conseil des commissaires a adopté une résolution pour appuyer la recommandation du comité d'appréciation chargé d'évaluer le rendement du directeur général, Alain Lecours. Une autre résolution a aussi été entérinée pour endosser le rapport d'évaluation du directeur général adjoint, André Messier, soumis par M. Lecours.

Quelle est la recommandation du comité d'appréciation? Alain Lecours a-t-il livré un rapport positif sur le travail de son adjoint? Impossible de le savoir. Même en invoquant la loi d'accès à l'information. L'article 57, alinéa 3, de cette loi stipule que le résultat d'une évaluation est une information confidentielle, explique Alain Perron, agent de communication à la commission scolaire de Montréal.



Les directeurs généraux et directeurs généraux adjoints des commissions scolaires touchent 94 % de leur salaire. Un boni leur est ensuite versé en fonction de l'évaluation reçue. Celui-ci peut correspondre à 2 %, 4 % ou 6 % de leur salaire annuel.

Pierre Lavoie voudrait que ce pourcentage soit connu. "Je ne veux pas que le montant de la prime soit révélé, je veux que ce soit le pourcentage obtenu, précise le commissaire. Ce serait inadmissible que le salaire d'une personne soit public. Mais le pourcentage, c'est une question de principe, il doit être dit au public."

La commission scolaire Eastern Townships divulgue le pourcentage de la prime. Cette année, le directeur général et son adjointe ont chacun reçu une prime correspondant à 6 % de leur salaire. "Mais on ne dévoile pas le montant", a fait savoir la directrice générale, Chantal Beaulieu.

À la commission scolaire des Hautes-Rivières, la façon de faire est la même qu'à Val-des-Cerfs: le pourcentage et le montant sont tenus secrets. Même chose pour la commission scolaire de Montréal. "Si nous donnions le pourcentage, les gens connaîtraient le résultat de l'évaluation, mentionne Alain Perron. Et ce n'est pas parce qu'un directeur obtient 2 % qu'il est incompétent. Il a des objectifs précis à atteindre."



La coordonnatrice aux communications à Val-des-Cerfs, Sandra Thibodeau, avance le même argument. "Les gens interpréteraient la note", mentionne-t-elle.

En 2007-2008, les directeurs généraux et leurs adjoints ont reçu en moyenne 4,5 % de leur salaire en prime au Québec, souligne Pierre Noël, agent de communication au ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport.