Danick Lapointe, cinq ans, ne tenait pas en place à son arrivée chez ses grands-parents, mercredi en fin de journée. Il venait d'apprendre qu'il entrait à l'école Saint-Luc à la fin de l'été.
«Quand il partait pour la garderie, il disait qu'il allait à l'école, se souvient son grand-père André. C'était un petit gars bien intelligent, qui aimait apprendre. Il était très fier d'entrer à l'école. Vous comprendrez qu'il n'a pas perdu de temps à nous annoncer la bonne nouvelle.»
«C'était une belle petite tête blonde, un beau petit garçon», ajoute-t-il.
Quelques minutes à peine après être entré dans leur demeure de la rue Moreau, le petit Danick est ressorti pour une balade à vélo en compagnie de sa soeur plus âgée.
«Il bougeait tout le temps, reprend M. Lapointe. Il ne tenait pas en place.»
Cinq minutes après avoir quitté la cour, le pire s'est produit.
À une centaine de mètres de la maison de ses grands-parents, au coin des rues Moreau et Jean-Talon, le petit homme a été happé à mort par une voiture.
Sous le choc
«Quand ma fille l'a appris, elle est sortie de la maison comme une balle, raconte André Lapointe. Je me suis aussi rendu au coin de la rue. Il était encore vivant quand on est arrivés. Sa mère n'arrêtait pas de lui parler en lui tenant la main. En voyant ses yeux virés à l'envers, j'ai su qu'il ne reviendrait pas. À un moment donné, il a serré la main de sa mère très fort et ç'a été fini.»
Moins de 24 heures après la tragédie, les parents du garçonnet étaient dévastés, indique M. Lapointe, saisissant à peine ce qui venait de se produire.
«Ma fille est sous le choc, dit-il, mais elle semble mieux comprendre ce qui se passe. Son mari, par contre, ne réalise pas encore ce qui s'est passé.»
En apprenant que des citoyens du quartier avaient déposé une gerbe de fleurs à proximité de l'endroit où le petit Danick a poussé son dernier souffle, Diane Lapointe, la mamie du petit, à eu peine à retenir ses larmes.
«Les gens du voisinage sont venus nous offrir leurs condoléances toute la journée, dit-elle. Je suis touchée d'apprendre que des gens réclament une réduction de la vitesse dans le quartier. C'est vrai que ça roule trop vite près du parc. Ça n'a aucun bon sens qu'il faille encore un mort pour faire bouger les choses.»
Fausse affirmation
La grand-maman se désole toutefois que certaines personnes aient affirmé que le petit avait passé la journée à se promener en tricycle sans surveillance.
«C'est impossible, dit-elle. Danick a passé la journée à la garderie. Il n'est venu nous visiter avec sa mère qu'en fin de journée.»
Les proches du petit Danick Lapointe s'attendent maintenant à traverser des moments difficiles au cours des prochains jours. Ils se refusent à jeter le blâme sur quiconque.
«Ce n'est qu'un accident», tente de se convaincre Diane Lapointe.
Une cérémonie religieuse devrait avoir lieu lundi à la mémoire du petit.