Le programme Prés implanté dans les écoles

Le président de la commission scolaire du Val-des-Cerfs, Guy Vincent, le président du conseil des commissaires d'Eastern Townships, Michael Murray, le directeur du poste de la SQ Haute-Yamaska, Jocelyn Desrochers, le sergent Mathieu Lacroix du service de police de Bromont, le directeur du poste de la SQ dans Brome-Missisquoi, Jean Beaudoin et le porte-parole du service de police de Granby, Marc Farand, ont présenté le proframme Prés, hier.

Les écoles des commissions scolaires du Val-des-Cerfs et Eastern Townships sont mieux outillées pour agir si un tireur actif ou un individu armé s'y présente grâce à l'implantation du programme Prés.


Le Québec a été le théâtre de plusieurs tueries. En 1989, Marc Lépine a tué 14 étudiantes à l'école polytechnique de Montréal. En 2006, le tireur Kimveer Gill a fait une victime et blessé 17 personnes au Collège Dawson.

 



Ces tristes événements, de même que les recommandations du coroner Jacques Ramsay, à la suite de la mort de la jeune étudiante en 2006, ont poussé les corps policiers à mettre en place le programme de Plan de réponse pour des établissements sécuritaires, Prés. Celui-ci sera implanté dans toutes les écoles du Québec.

«On ne sait jamais quand ça - l'arrivée d'un tireur - peut arriver. Ça peut survenir dans les petits et les grands centres», explique l'agent Sylvain Leblanc, du poste de la Sûreté du Québec en Haute-Yamaska.

Les services de police de Granby et Bromont, de même que les postes de la SQ en Haute-Yamaska et dans Brome-Missisquoi participent dans la région au projet, qu'on retrouvera du primaire au cégep, dans les milieux anglophones et francophones et dans les établissements privés, précise Sandra Thibodeau, coordonnatrice aux communications à Val-des-Cerfs.

«Il est essentiel de faire face à ces risques. Toute préparation qu'on peut faire pour savoir quoi faire est très importante», estime pour sa part Michael Murray, président du conseil des commissaires d'Eastern Townships.



Mine d'informations

Et concrètement, Prés, ça fait quoi? Disons d'abord que les policiers ont préparé un cartable spécifique à chacune des écoles. On y retrouve notamment la situation géographique de l'établissement, le nombre d'étudiants, les numéros de téléphone des responsables, le plan d'évacuation et des photos des lieux.

«Ça vise vraiment des événements avec un tireur actif, une personne armée ou la présence imminente de danger, indique Marc Farand, de la sûreté municipale de Granby. On planifie ce qui est prévisible et on gère l'imprévisible.»

Les policiers rencontreront la direction de chacun des établissements. Le personnel sera ensuite formé pour agir si une situation dramatique survient. Les policiers visiteront chaque établissement pour se familiariser avec les lieux.

À l'Elementary School de Waterloo, un exercice de confinement barricadé sera effectué prochainement pour s'assurer que le plan est efficace et y apporter des correctifs si nécessaire, explique le lieutenant Jocelyn Desrochers, du poste de la SQ Haute-Yamaska.

«C'est un programme pour améliorer la sécurité. Le but ultime est de sauver des vies si un tel événement devait se produire dans une de nos écoles», renchérit le capitaine Jean Beaudoin, directeur du poste de la SQ dans Brome-Missisquoi.