«Aujourd'hui, c'est un rendez-vous historique que l'on a, a lancé Bruno-Marie Béchard, en conférence de presse à l'hôtel de ville de Granby, hier matin. Si on fait lever en beauté cette expérience pilote, ça va nous mener à la limite de notre imagination.»

Le maire de Granby était tout aussi optimiste. «C'est le début d'une relation d'affaires avec Granby et l'Université de Sherbrooke», a-t-il insisté devant la vingtaine de personnes présentes à l'hôtel de ville.

En septembre 2010, un cours en biologie du baccalauréat en sciences infirmières sera donné à Granby. À la condition toutefois qu'au moins huit étudiants s'inscrivent. «On sait que nous avons déjà ce nombre», a fait savoir la directrice générale du cégep de Granby, Marie-Johanne Lacroix, coprésidente du comité des services universitaires à Granby formé il y a deux ans.

Ce cours s'adresse aux infirmières qui souhaitent compléter un baccalauréat. Le directeur du CSSS de la Haute-Yamaska, Claude Vézina, se réjouit de l'initiative. «Faire une heure de route pour se rendre à l'université, ça décourage, admet M. Vézina. Ce cours est un premier pas. Plusieurs infirmières veulent poursuivre leur formation à Granby.»

Les infirmières diplômées de l'université se retrouvent souvent dans les CLSC, où une formation plus avancée est nécessaire puisqu'elles travaillent souvent seules sans la supervision d'un médecin.

Marie-Johanne Lacroix considère que ce cours est l'aboutissement de deux ans de travail. «Notre désir est de rendre la formation accessible aux gens d'ici, a-t-elle fait savoir. Ce n'est que le premier pas. Plusieurs innovations sont possibles. L'éducation, c'est un levier de développement d'une société.»

Un protocole d'entente entre la Ville de Granby et l'Université de Sherbrooke a été signé, hier. Cet accord prévoit la création d'un comité de gestion où siégeront deux représentants de la Ville de Granby, autant de l'Université de Sherbrooke ainsi qu'un membre du cégep de Granby. «Nous aurons un plan d'action annuel, a résumé Mme Lacroix. Chaque année, nous allons convenir de ce sur quoi on doit travailler.»