Ce scénario fictif a été présenté, hier matin, aux 200 élèves de cinquième secondaire du secteur anglophone de l'école secondaire Massey-Vanier de Cowansville. Fictif, mais reflétant la réalité.
La Société de l'assurance automobile du Québec affirme que 43 % des conducteurs âgés entre 16 et 24 ans morts dans une collision, entre 2003 et 200, avaient consommé de l'alcool.
Pour les fins de la démonstration, l'aréna de Cowansville s'est ainsi transformé en scène d'accident. «On est comme dans la vraie vie. C'est visuel et ça punche», estime Maude Larose, intervenante en toxicomanie à l'école et une des investigatrices de cette deuxième simulation.
Des passants alertent les services d'urgence. Le visage ensanglanté, le conducteur réussit à sortir du véhicule et titube. Sa passagère est inconsciente. Elle est coincée dans le Grand Cherokee qu'il conduisait.
Pinces de désincarcération
Un patrouilleur de la Sûreté du Québec arrive sur place, gyrophares et sirènes activés. Il alerte le ser-vice de désincarcération et les paramédics.
Les pompiers de Cowansville arrivent sur les lieux. Le véhicule est si amoché qu'il faut attendre plus d'une vingtaine de minutes avant que les sapeurs parviennent à arracher le toit et la portière du véhicule à l'aide des pinces.
La passagère en est finalement extirpée. Durant toute l'intervention, les futurs finissants étaient captivés par le travail des secouristes. Leur regard était fixé sur la carcasse du véhicule.
«Je ne voudrais pas me retrouver dans une situation pareille, affirme Samantha Lantagne, une étudiante de 16 ans. Ça nous fait encore plus réaliser les dangers et ça nous sensibilise.»
«Ça m'a surpris. Je ne pensais pas que ça pouvait prendre autant de temps et autant de personnes pour arriver à sortir un blessé», constate Jeffrey Decelles, un étudiant de 17 ans.
La simulation s'ajoute aux messages de prévention et de sensibilisation des policiers auprès des jeunes conducteurs.
«Ça démontre un autre aspect de la conduite en état d'ébriété, estime le sergent Hugo Lizotte, du poste de la SQ Brome-Missisquoi. Si le message peut être compris, ne serait-ce que par un jeune, notre travail sera fait.»