«Si l'on compare les fins de semaine de la Fête du chocolat avec les autres fins de semaine de l'année, on peut noter une augmentation du chiffre d'affaires de 20 ou 30 %, confie Nancy Gagné, directrice générale du Musée du chocolat de Bromont. La fête amène vraiment beaucoup de clients.»
À preuve, quelques minutes après le coup de 13 heures samedi, la boutique ainsi que le centre d'interprétation du chocolat étaient remplis à craquer et une longue file de clients, chocolats et gâteries en main, attendaient patiemment de payer la facture pour leurs trouvailles.
Un peu plus loin rue Shefford, le propriétaire-pâtissier-chocolatier-glacier de la boutique Fleur de cacao, Jean-Pierre Templier, allait même jusqu'à dire que cette augmentation des ventes était beaucoup plus substantielle.
«Je dirais que nos ventes augmentent de tout près de 50 % durant la Fête du chocolat, indique-t-il. Il faut aussi dire que nous avons aussi un kiosque dans l'aréna.»
Entre les clients, M. Templier doit s'occuper de la production qui ne cesse pas.
«C'est une bonne période pour nous, c'est sûr. Mais encore là, tout dépend de la température. Et ce n'est tout de même pas comparable à ce que l'on vit à la Saint-Valentin et à Pâques», préciset-il.
Effet durable
La Fête du chocolat permet à de nombreux amoureux des délices du cacao de partout au Québec de venir célébrer l'aliment qui les fait tant vibrer. Et, si l'on en croit Nancy Gagné, ces visiteurs de quelques heures ont tendance à revenir au cours de l'été qui suit la fête.
«Dans la tête des gens, Bromont rime avec chocolat, soutient-elle. Il n'est pas rare que des personnes qui ont visité la ville à l'occasion de la Fête du chocolat reviennent au cours de l'été parce qu'elles sont tombées en amour avec nos créations chocolatées. Les gens font parfois le voyage juste pour ça ou ils profitent d'un passage dans le coin pour s'acheter des chocolats.»
Samedi, des sondeurs d'une agence de marketing interrogeaient d'ailleurs les gens sur leur provenance, question de savoir d'où les friands de chocolat arrivaient.
La pluie a toutefois coupé court au périple gourmand de certains visiteurs et forcé plusieurs d'entre eux à quitter la rue Shefford.
«Ah, on ne peut rien pour la météo», philosophait Jean-Pierre Templier, en voyant le déluge s'abattre sur les gens à l'extérieur.
Ne reste plus qu'à souhaiter aux chocolatiers et aux amants de leurs créations que le prochain week-end soit un peu moins frisquet et surtout, moins pluvieux.